Buzz ou pas buzz ? Lundi à 20h, le pilote d'une série loufoque -tournée en beaujolais avec des acteurs lyonnais- sera livrée aux internautes sur une célèbre plateforme de visionnage pour jauger de la qualité du produit, flairer le coup de coeur et en redemander à coup de connexions, ou pas.
Angelus, c'est le nom de cette série, dont le pilote -ou premier-épisode-destiné-à-séduire-les-diffuseurs- a été tourné mi septembre en Beaujolais, avec -entre autres- une grosse poignée d'acteurs lyonnais. Une comédie loufoque dont le premier opus sera mis en ligne lundi soir sur youtube à 20h00. A vous de juger. En attendant, voilà la bande-annonce.
Un nouveau western
Des moines fort peu catholiques. C'est ce que l'on pourrait retenir de ces hurluberlus en soutanes, plus intéressés par leur marottes respectives -comme la coupe du monde de football- que par la messe et les voies du seigneur.Pourtant les apparences de la piété sont au rendez-vous : un monastère, des robes de bure et des croix à gogo. Mais ... depuis 20 ans qu'ils se côtoient, les frères sont moins fraternels, et sans aucun doute moins religieux.
Alors quand vient frapper à leur porte la crise qui menace de fermeture leur cher -mais délabré- monastère, chacun y va de son idée, comme la vente de savon au miel ou la mise en oeuvre de projets lucratifs mais beaucoup, beaucoup moins légaux.
Quand en plus, leur chemin vient à croiser une hiérarchie diocésaine aux accointances plus que louche, cela donne un mix comico-festif lorgnant clairement du côté de Kaamelott, Audiard, Lucky Luke (pour les frères Dalton) et Astérix (pour le côté gaulois grande gueule au grand coeur).
Un produit "Made in Beaujolais"
Ecrit par Florent Chaintreuil et réalisé avec Bruno Le Jean (Groland, les Guignols), ce pilote -puisque c'est comme cela qu'on désigne les premiers numéros qui auront peut-être une suite- a été tourné dans la charmante beaujolaise de Salles-Arbuissonnas, 819 habitants au compteur et un prieuré quasi millénaire.
Bonus régional et pas des moindres : l'ovni télévisuel a été réalisé avec des acteurs en grande partie du cru. Bon, peut-être pas de Salles et des environs, mais de Rhône-Alpes. Alain Blazquez, Jacques Chambon, Pasquale d'Inca, Bernard Villanueva, Stéphane Margot, Frédéric Bouraly, une joyeuse bande qui se croise depuis quelques années -voire un peu plus- sur les plateaux de ciné, de télé et de théâtre. Avec des références qui fleurent bon : Groland, les lyonnais, Kaamelott...
Un gang de frères des planches qui ne demande qu'à rempiler avec Angelus, si les dieux de l'internet leur sont favorables.
Salles-Arbuissonnas-en-Beaujolais sous les projecteurs
Du côté de la commune de Salles (pour faire court), il est peu de dire que l'expérience a fait jaser. Cinquante techniciens et acteurs ne passent pas inaperçus dans une petite commune bien ancrée dans son histoire et une certaine tranquillité.Florence Guyot, conseillère municipale et soutien local du projet, retient que le tournage du pilote qui a duré une semaine, s'est "très bien passé". Reconnaissant une certaine méfiance initiale, elle explique que les sallésiens-arbuisonnassiens ont vite cédé à la curiosité. Tous ont voulu voir ce que les décorateurs avaient fait de leur commune, forcément un peu modifiée pour les besoin de la production.
Salles-Arbuissonnas bientôt célèbre ?
Et de remercier les équipes de techniciens et comédiens pour leur ouverture et leur disponibilité. D'ailleurs, un partenariat a été nouée avec l'école locale dont une classe a pu rencontrer les équipes sur le plateau. Avec en amont, un travail en classe sur les métiers du cinéma.
Pour l'heure, aucune projection publique n'a pu être faite avec les habitants. Elle devrait avoir lieu "aux beaux jours". Nul doute que lundi 20h, certains sallésiens seront devant leur ordinateur pour savourer "leur" pilote. Et de se demander à quel degré de notoriété pourrait accéder la petite commune si 15 autres épisodes venaient à être tournés et diffusés.