Vidéo. L'année 2012 n'était déjà pas brillante, les perspectives pour 2013 s'annoncent encore plus sombres dans le secteur du bâtiment et des travaux publics de la région. En cause, une baisse vertigineuse de l'activité. Les conséquences s'annoncent désastreuses pour l'emploi.
Pour le seul département de l'Isère, on enregistrait déjà en 2012 une baisse de 35% du nombre de constructions. Conséquence directe presqu'immédiate, 15% de demandeurs d'emplois en plus dans le secteur. En 2013, la tendance risque encore de s'accentuer.
Avec ses 125 000 salariés, soit 10 % des actifs, ce secteur est pourtant jusqu'à présent le plus gros employeur de la région Rhône-Alpes. Mais, selon les prévisions, il pourrait perdre dans les mois à venir au minimum 4000 emplois.
"On parle des licenciements de Florange, mais nous c'est plus dilué, une petite boite de 20 personnes qui tombe par-ci, une autre de 40 par-là, multiplié par le nombre d'entreprises, au final, ça fait beaucoup, beaucoup d'emplois", s'alarme Pierre Streiff, le président de la fédération du BTP de l'Isère.
"Trop c'est Trop !", une campagne de "ras le bol"
Philippe Streiff, comme ses homologues des deux Savoie, vient de rejoindre les autres Fédérations du secteur pour le lancement d'une campagne tous azimuts.
Au programme, des actions simultanées organisées dans la région, comme dans tout l'hexagone: des demandes de rendez-vous seront adressées aux maires, députés et sénateurs. Une pétition signée en ligne par les professionnels du secteur sera remise au Préfet, des cartes postales vont inonder les boîtes aux lettres avec une inscription "Trop de charges tuent nos emplois", des tracts seront distribués sur les marchés, à destination du grand public.
Les fédérations du BTP veulent ainsi défendre trois propositions "efficaces, rapides à mettre en œuvre, et indispensables à la relance", assurent ces patrons.
1. Réduire la durée de détention d’un bien immobilier pour être exonéré de la plus-value, 2. Sortir du secteur du bâtiment le régime des Auto-Entrepreneurs, 3. Abaisser à 5 % le taux de TVA appliqué à la construction sociale et aux travaux de rénovation.