Ardèche : des troupeaux de brebis attaqués par des chiens en plein jour

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Écrit par propos recueillis par D. Lefauconnier

19 brebis attaquées en pleine journée dans leur champ à Saint-Félicien en Ardèche et laissées pour mortes, voici la sinistre découverte effectuée par Huguette Forot, éleveuse d'ovins le 28 octobre dernier.

Alors qu'elle s'appétait à visiter ses brebis comme d'habitude dans son champs, Huguette a fait une macabre découverte. 19 corps gisaient au sol. Certains égorgés, d'autres ensanglantés avec des parties manquantes. Certaines bêtes étaient encore vivantes mais ont dû être euthanasiées en raison de leurs blessures. 

Huguette en est sûre. Ce sont des chiens qui ont fait ça. "Ça ne peut être que des chiens et des gros chiens. Les crocs étaient vraiment importants", dit-elle en mimant l'attaque sur son propre cou. A la question de savoir si elle a peur, l'éleveuse hoche la tête mais répond résignée "on est habitués, ça fait 5 ans que ça dure". "Là, on est assuré mais un jour on ne sera plus assuré et là..."

Il y a 5 ans Huguette a déjà perdu 50 têtes exactement de la même façon... Depuis 2015, 26 attaques ont été recensées sur les deux communes ardéchoises de Saint-Victor et Saint-Félicien, pour un total de plus de 220 victimes. 

Gérard est lui aussi éleveur. Il partage le même avis. Pour lui, les responsables sont des chiens. Il a perdu 27 bêtes en l'espace d'une seule nuit alors qu'elles se trouvaient dans la bergerie en 2018. Depuis, il a fait des travaux pour protéger ses bêtes mais lui aussi est fataliste : "Le chien une fois qu'il a pris l'habitude du sang c'est fini même si il est domestiqué". Cette nouvelle attaque l'inquiète et il craint pour son troupeau.

Des noms de suspects circulent

Suite à cette attaque, la première depuis mars dernier, les maires de Saint-Victor et Saint-Félicien ont appelé les propriétaires de chiens à être responsables, et les habitants à la vigilance. Une polémique sur les chiens en question enfle dans les 2 communes. Huguette affirme les avoir reconnus lors d'une attaque qu'elle a pu éviter en faisant fuir les prédateurs quelques jours avant l'attaque meurtrière, mais se refuse à donner des noms. L'un des canidés en fuite a été identifié après avoir été percuté par une voiture. L'enquête de gendarmerie devrait déterminer s'il est responsable d'une des attaques.

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