Ardèche : lourdes amendes pour un revendeur de kiwis condamné pour tromperie

Un revendeur ardéchois de fruits vient d'être condamné à une amende de 70 000 euros pour tromperie sur l'origine de sa marchandise. Le professionnel écoulait des kiwis bio français qui provenaient en fait d'Italie. Trois syndicats agricoles étaient parties civiles.

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Un revendeur ardéchois a été épinglé à travers ses deux sociétés de production et de distribution pour avoir écoulé 400 tonnes de kiwis italiens présentés comme du kiwi bio français. La justice a rendu son délibéré le 9 juin. Il écope de lourdes amendes. 

Revente de kiwis: il récolte des amendes ! 

Le grossiste a été épinglé par la répression des fraudes. Il était poursuivi pour avoir écoulé 400 tonnes de kiwis italiens présentés comme des kiwis bio français, à travers ses deux sociétés de production et de distribution, a indiqué le site de France Bleu Drôme-Ardèche. Le tribunal correctionnel de Privas a rendu son délibéré ce mardi 9 juin. Le revendeur ardéchois a été condamné pour tromperie. Son entreprise de distribution, basée à Vesseaux, a écopé d'une amende de 60.000 euros. Son exploitation basée à Saint-Didier-sous-Aubenas, d'une l'amende de 10.000 euros, a détaillé le site. Dans cette affaire, au niveau national, trois syndicats agricoles se sont portés parties civiles.

"Tromperie" du consommateur

Au niveau local, la FDSEA Ardèche, la Fédération Départementale des Producteurs de Fruits et les Jeunes agriculteurs de l'Ardèche ont rappelé dans un communiqué commun du 9 juin, "l'importance d'une traçabilité des produits agricoles". Ils entendaient également dénoncer une pratique de "francisation des fruits" qu'ils considèrent comme une "tromperie manifeste pour les consommateurs" et une "concurrence déloyale" vis-à-vis des producteurs locaux et producteurs français en général. 

Les trois syndicats agricoles ont, en outre, exprimé leur souhait de voir la DGCCRF dotée par l'Etat de moyens nécessaires pour mettre en place des "contrôles massifs" à ce sujet. 

Les trois organisations départementales attendaient des "sanctions exemplaires" à la suite de cette affaire. Pour Aurélien Soubeyrand, président de la FDPF de l'Ardèche, cette condamnation est "une satisfaction" pour les syndicats agricoles. Selon le responsable, la sanction vise à "écarter les moutons noirs de la profession qui font un tort considérable à la filière agricole." Il pointe du doigt la gravité de cette pratique qualifiée de "francisation" des fruits qui "salit l'image de la profession" et qui a surtout pour but de tromper le consommateur. 

Pour Benoît Claret, président de la FDSEA Ardèche, la valse des étiquettes de provenance mettent à mal tous les efforts et le travail des producteurs de fruits et légumes. Le sujet va, selon lui, bien au-delà la condamnation d'un individu et dépasse le cadre d'une simple escroquerie. Il concerne "la qualité, le goût, la traçabilité et la sécurité sanitaire des produits" ainsi que les conditions de travail des salariés du secteur. 

 

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