Le travail des mulets est apprécié de certains vignerons car ils peuvent intervenir sur des parcelles inaccessible aux tracteurs et engins motorisés. C'est le cas dans les vignes de Cornas où la traction animale est très utile pour valoriser les productions. Le bénéfice est aussi écologique.
Agiles et résistants, mules et mulets sont des animaux adaptés aux interventions dans les coteaux escarpés de Cornas. Les muletiers Thierry Bret et Vivian Buscaglia travaillent avec deux mulets depuis sept ans. L'emploi des mulets est une nécessité pour les vignerons lorsque la mécanisation est impossible, notamment sur des secteurs difficiles d'accès. A Cornas, le terrain est très pentu, le mulet se révèle être un assistant idéal pour la pratique du décavaillonage par exemple. C'est l'une des tâches les plus délicates dans l'entretien de la vigne. Avec le mulet ou le cheval : exit l'arrachage des pieds de vigne et le tassement du sol ! Un bémol ; l'équidé est plus lent que le tracteur.
Le mulet s'adapte aux vignes en forte pente, étroites, jeunes, fragiles ou simplement irrégulières. L'autre argument de poids pour faire appel au mulet est un argument écologique. Le recours à cet équidé permet de bannir l'usage des pesticides. A Cornas, chez les représentants de la jeune génération de vignerons, ce retour aux méthodes ancestrales qui ont fait leurs preuves, a le vent en poupe...Le mulet, c'est un vrai 4X4. Le plus difficile est de créer une vraie complicité entre l'animal et l'Homme, explique Thierry Bret.