Le domicile du ministre délégué aux Comptes publics Olivier Dussopt a été perquisitionné, le 18 août 2020, dans le cadre de l'enquête du Parquet National Financier. Au coeur de l'affaire : deux oeuvres d'art offertes par une entreprise en 2017 alors qu'il était député-maire d'Annonay, en Ardèche.
La résidence du ministre délégué aux Comptes publics et la mairie d'Annonay en Ardèche ont été perquisitionnées, les 18 et 19 août 2020, dans le cadre de l'enquête du Parquet National Financier concernant des oeuvres d'art qu'Olivier Dussopt a reçu en cadeau en 2017. Le ministre était alors député-maire d'Annonay.
Le domicile d'Olivier Dussopt en Ardèche a été perquisitionné par l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales
(Oclciff), ont indiqué à l'AFP une source proche du dossier et l'entourage du ministre, confirmant une information de Mediapart.
De son côté, une source proche de la mairie d'Annonay a indiqué que celle-ci avait également fait l'objet d'une perquisition le lendemain, mercredi 19 août 2020.
Le parquet poursuit les vérifications qu'il souhaite faire. C'est normal et cela permettra de démontrer qu'il n'y a rien à me reprocher. J'ai restitué il y a plusieurs semaines les lithographies. Bien qu'il n'y ait rien de répréhensible, j'ai préféré les restituer pour clore cette polémique
L'affaire, révélée mi-mai par Mediapart, avait entraîné l'ouverture de cette enquête du PNF pour vérifier de possibles faits de "corruption" et de "prise illégale d'intérêts". Les deux lithographies du peintre Gérard Garouste avaient été offertes à Olivier Dussopt en janvier 2017 par un dirigeant local de la Saur, alors qu'un contrat était sur le point d'être conclu entre sa ville d'Annonay et cette entreprise.
Selon Mediapart, une perquisition a également visé des locaux de la Saur les 18 et 19 août.
Celui qui était encore secrétaire d'Etat à la Fonction publique, avant d'être promu dans le gouvernement Castex, avait expliqué n'avoir pas déclaré ces
lithographies à la déontologue de l'Assemblée nationale - comme requis pour tout cadeau de plus de 150 euros - car il "ignorait la valeur" des deux tableaux.