Après le séisme du Teil, l'arrêt de la centrale nucléaire de Cruas a fait baisser la production d'électricité en France par rapport à 2018.
EDF a produit l'an dernier 379,5 térawattheures (TWh) d'électricité nucléaire, en baisse par rapport à l'année précédente du fait notamment d'arrêts imprévus de réacteurs, a-t-on appris lundi auprès de l'entreprise.
La production cumulée en 2019 a été de "379,5 TWh, donc plutôt dans le bas de la fourchette de ce qui avait été annoncé préalablement", a dit à la presse Stéphane Feutry, délégué d'état-major de la division production nucléaire d'EDF.
Par rapport à 2018 (393,2 TWh), elle a reculé de 3,5%.
En cause notamment, l'arrêt en fin d'année, pour contrôles de la centrale de Cruas (Ardèche) après le séisme du Teil. "Ça compte pour une bonne partie de ce manque de production", selon M. Feutry, qui évoque aussi "quelques aléas dans les arrêts de tranches" à l'occasion de visites décennales.
En outre, "quand il y a de l'éolien, on baisse un peu la production", a-t-il ajouté.
Devant les prolongations d'arrêts prévus pour maintenance, puis après l'arrêt fortuit d'un réacteur à Flamanville (Manche), EDF a abaissé plusieurs fois l'an dernier ses perspectives pour 2019, au départ fixées à environ 395 TWh.
Mais in fine "même si cette production est plutôt dans le bas de la fourchette par rapport à nos prévisions, ce qui compte est qu'il n'y a pas de problème d'alimentation de la clientèle", a souligné M. Feutry, sans donner de prévisions chiffrées pour 2020, attendues avec les résultats financiers du groupe le 14 février.
Cette année, plusieurs événements sont d'ores et déjà attendus, comme la mise à l'arrêt définitif des deux réacteurs de Fessenheim, mais aussi un "programme d'arrêts de tranches un peu moins chargé qu'en 2019", avec sept visites décennales prévues contre huit l'an dernier. "L'un dans l'autre, les choses devraient pouvoir s'équilibrer", assure M. Feutry.