Ce mercredi 18 décembre démarre le procès dit du braquage de la bijouterie Jean Delatour de Saint-Egrève, devant les Assises de l'Isère. Un seul homme comparaît. Il est suspecté d'avoir pris en otage le directeur de la bijouterie et sa famille, mais également d'échanges de tirs avec la police.
Dans la nuit du 13 mai 2010, trois malfaiteurs avaient pris en otage à leur domicile, le directeur de la bijouterie Jean Delatour et sa famille, à Saint-Hilaire-du-Rosier, près de Saint-Marcellin. Ils les avaient contraints à monter à bord d'un 4x4 volé et à prendre la direction de la bijouterie, située dans la zone industrielle de Saint-Egrève.
Le directeur avait été obligé d'ouvrir son magasin. Après avoir vidé les vitrines de la boutique et rempli huit sacs poubelles de bijoux en or, les braqueurs avaient été surpris par l'arrivée rapide des gendarmes. Averties par des agents d'une société de sécurité, qui surveillaient le magasin par vidéosurveillance, les forces de l'ordre étaient rapidement intervenues.
Les malfaiteurs ont tiré sur les forces de l'ordre
Le trio de malfaiteurs avait dû abandonner son butin, estimé à 80.000 euros, et s'était enfui à bord du 4x4 avec les trois derniers otages. Une course-poursuite s'était alors engagée au cours de laquelle les braqueurs n'avaient pas hésité à faire feu sur les forces de l'ordre. Les policiers s'étaient abstenus de riposter et avaient perdu de vue la voiture.
Quelques instants plus tard, le 4x4 était retrouvé à proximité du pont du Vercors, à Fontaine, avec à son bord les otages sains et saufs. Les malfaiteurs avaient réussi à s'enfuir à pied.
Plusieurs interpellations mais un seul suspect
Dans le cadre de l'enquête, deux hommes et une femme ont été interpellés en février 2011. Sur les trois suspects arrêtés, un seul a été arrêté confondu par son ADN. Il s'agit de Julien Merle, 33 ans. Il est soupçonné d'être l'un des principaux instigateurs de la séquestration et du braquage.
Ce matin à l'ouverture de son procès, l'accusé a continué de nier les faits et de sa participation au braquage. Il n’a jamais révélé l’identité de ses présumés complices. A l’issue de ce procès, Julien Merle pourrait payer le prix fort. Récidiviste, il encourt une peine allant de 2 ans à la perpétuité.