Une étude inédite, publiée par France Santé Publique mercredi 23 janvier, compare les nombres et la mortalité de 24 cancers selon les territoires français. La région Auvergne Rhône Alpes affiche les taux et la mortalité la plus basse de France métropolitaine.
Selon une étude publiée par France Santé Publique mercredi 23 janvier et menée sur 24 cancers différents, la région Auvergne Rhône Alpes est légèrement moins touchée que la moyenne de la France métropolitaine concernant la plupart des cancers, et leur mortalité.
Moins de cas et moins de morts dans la région
L'étude s'appuie sur les registres des cancers entre 2007 et 2016. Sur cette période, le nombre de nouveaux cas est inférieur de 2% au taux nationale chez l'homme, et de 1% chez la femme. Ces "taux d'incidence", ainsi que les taux de mortalité liés au cancer, sont les plus bas de France métropolitaine, 4% moins élevés. La région Auvergne-Rhône-Alpes (7,9 millions d'habitants) enregistre environ 42 400 nouveaux cas de cancer chaque année entre 2007 et 2016, dont 55 % chez l’homme, et environ 17 600 personnes y meurent de cancer chaque année, dont 58 % d'hommes. Ci-dessous, la carte montre, en rouge, les régions les plus touchées par les cas de cancers chez les hommes, en vert, celles qui sont le moins touchées par cette population :
Disparités selon les types de cancers
Les cancers et leur mortalité sont ainsi moins élevés pour ceux dont les facteurs sont plus souvent le tabac et l'alcool : ceux de l'oesophage, du larynx, ou encore lèvre-bouche-larynx, mais aussi pour le cancer du sein ou du col de l'utérus. En revanche, d'autres taux sont similaires à la moyenne nationale, comme le cancer de la prostate (1er cancer chez l'homme), ou celui de l'estomac. Et le cancer de la thiroïde est lui plus élevé que la moyenne nationale. Ce taux de détection serait lié à un "sur-diagnostique" (on le recherche davantage) dans notre région par rapport aux autres, selon l'étude. Sur cette carte, les détections de cancers de la thiroïde chez les hommes :
C'est la première fois qu'une étude compare sur plusieurs années la proportion de cas de cancers et de décès à l’échelle des régions et des départements.