Auvergne-Rhône-Alpes : signalez les mauvaises odeurs sur cette application pour les faire (peut-être) disparaître

Lancée en mai 2018 en Haute-Savoie, l'application "ODO" est maintenant étendue en Auvergne-Rhône-Alpes. Vos signalements seront traités, analysés et pour les nuisances olfactives les plus récurrentes, des solutions pourront être trouvées.

Et si vous participiez à la traque de la pollution et des mauvaises odeurs ? L'association régionale de surveillance de la qualité de l'air, Atmo Auvergne-rhône-Alpes, annonce le lancement d'une nouvelle application ce mercredi 19 février : "ODO". Sur votre téléphone ou votre ordinateur, vous pouvez lancer une alerte quand vous sentez une odeur nauséabonde ou inhabituelle.

Si vous habitez en Haute-Savoie, vous connaissez peut-être déjà ce service qui y était en phase de test depuis l'été 2018. Atmo indique qu'elle a reçu "plus de 500 signalements en l'espace de 8 mois", ce qui lui permet de passer à l'étape suivante en l'étendant à l'ensemble de la région.

"Après le bruit, les nuisances olfactives sont le second motif de plainte en Auvergne-Rhône-Alpes", précise l'association pour justifier le lancement de "ODO". Même si toutes les odeurs désagréables ne sont pas dangereuses pour la santé, votre nez peut être d'une aide précieuse pour détecter les épisodes de pollution à l'échelle locale.

 

Quelles sont les zones les plus touchées ?

 

Les premiers résultats permettent de constater que la répartition géographique des signalements évolue rapidement. Dans les premiers mois, 2 signalements sur 3 concernaient la Haute-Savoie et particulièrement la Vallée de l'Arve. Entre septembre et novembre 2018, le bassin lyonnais était davantage concerné avec 50% des cas, soit la majorité.

De manière plus ponctuelle, des agglomérations comme Grenoble, Annecy, Clermont-Ferrand ou Saint-Etienne font l'objet de signalements de nuisances olfactives. Et ces problématiques commencent à apparaître sur des territoires plus ruraux "comme à Donzère dans la Drôme, ou à Pontaumur dans le Puy de Dôme", analyse Atmo.

 

A quoi ces odeurs sont-elles dues ?

 

A l'échelle régionale, la majorité des évocations concerne les odeurs de chimie et de solvants qui représentent 26% des signalements. Ensuite viennent les odeurs soufrées (16%) et les odeurs de brûlé (14 %). Et si on s'intéresse aux deux bassins les plus touchés, Atmo distingue deux problématiques différentes.

Le bassin lyonnais est régulièrement concerné par des odeurs d’origine industrielle ou automobile alors que dans la Vallée de l’Arve, la majorité des signalements semblent provenir du secteur industriel avec des odeurs souffrées ou de déchets ménagers. Dans cette seconde zone, le secteurs résidentiels, responsable d'odeurs de brûlé, est également concerné.

 

A quoi servent ces sigalements ?


Dans un premier temps, Atmo veut établir une base de données sur laquelle s’appuyer pour "identifier et localiser des problématiques récurrentes ou émergentes". Ces données sont analysées régulièrement et certains territoires plus touchés pourront faire l'objet d’études plus approfondies.
 
L'objectif : comprendre et endiguer ces phénomènes. Par exemple, quand un nombre important de signalements concernera une problématique particulière, "Atmo pourra, en lien avec les collectivités locales, contacter les acteurs économiques sur cette zone pour trouver des solutions", indique la cellule communication.

Les premières exploitations, remontant à 2018, font notamment ressortir certains éléments : "par exemple, une majorité de signalements fait état de nuisances entre 6h et 8h du matin", note Atmo. De quoi permettre de faire des études météorologiques, car certains phénomènes pourraient être liées au renforcement des odeurs.

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité