Des peines allant du sursis à deux ans de prison ferme prononcées contre sept Lyonnais et un Italien impliqués dans le vol et le recel d'une porte du Bataclan ornée d'une œuvre de Banksy en hommage aux victimes des attentats de 2015.
Jugés à Paris le 10 juin dernier, huit hommes dont sept Lyonnais viennent d'être condamnés à des peines allant jusqu'à deux ans ferme pour avoir volé ou transporté jusqu'en Italie une porte du Bataclan, ornée d'une œuvre de Banksy. La "jeune fille triste", revendiquée par le street-artist, avait été peinte au pochoir sur une porte de la salle de spectacle en hommage aux victimes des attentats du 13-Novembre 2015. Porte volée en quelques minutes dans la nuit du 25 au 26 janvier 2019. L'enquête avait permis de la retrouver en juin 2020 dans une ferme en Italie.
Prison ferme mais sous bracelet électronique
Trois des prévenus, qui avaient reconnu le vol, ont été condamnés pour l'un à quatre ans de prison dont deux ans ferme, pour les deux autres à trois ans de prison dont 18 mois ferme. Le tribunal de Paris a décidé qu'ils purgeraient la partie ferme de leur peine sous bracelet électronique et non en détention comme l'avait réclamé le ministère public.
Un autre prévenu, millionnaire du loto et amateur de street-art, s'est vu infliger trois ans de prison dont 20 mois ferme, à purger là aussi sous bracelet. L'accusation le considérait comme le commanditaire du vol, mais le tribunal l'a condamné uniquement pour le recel de la porte.
Du sursis pour le prévenu italien
Trois hommes qui ont transporté l'œuvre volée à différentes étapes ont été condamnés à 10 mois de prison ferme. Quant au dernier prévenu, un Italien propriétaire d'un hôtel des Abruzzes où le Banksy a un temps été stocké, il écope d'une peine de six mois avec sursis.
En 2019, le vol avait suscité une "profonde indignation" selon l'équipe du Bataclan. Ce "symbole de recueillement appartenant à tous, riverains, Parisiens, citoyens du monde, nous a été enlevé", avait-elle déploré.