Professeurs et élèves du lycée Monnet-Mermoz d’Aurillac lancent mardi 4 février une opération « lycée mort ». Aucun cours n’est assuré, pour protester contre la perte de près de 150 heures, l’équivalent de 8 postes d’enseignants, et la fermeture d’une classe de seconde.

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A Aurillac, les enseignants et les élèves du lycée Monnet-Mermoz lancent une opération « lycée mort » ce mardi 4 février. Professeurs, lycéens et parents s’opposent à la Dotation Horaire Globale attribuée pour l’établissement : près de 150 heures seront supprimées à la rentrée 2020, soit l’équivalent de 8 postes d’enseignant. Une classe de seconde pourrait également disparaître, alors que les effectifs restent sensiblement les mêmes : ils étaient 863 élèves à la rentrée 2019, ils seront une petite vingtaine de moins en 2020.

"On fait tout avec deux bouts de ficelle"

Une réunion entre les enseignants, les élèves et leurs parents était organisée ce mardi matin afin que chacun puisse exprimer sa position quant à cette annonce. Les craintes sont nombreuses : « On a déjà des classes surchargées avec des élèves de plus en plus en difficulté. On fait tout avec deux bouts de ficelle, les moyens sont dérisoires. On nous demande de faire de l’individualisation alors qu’on est seul face à 35 élèves », dénonce Carlos Da Silva, professeur au lycée. 

Des classes surchargées

Certaines classes pourraient même avoir des effectifs supérieurs à 35 élèves. Comme les professeurs, les lycéens ne voient pas cette annonce d’un très bon œil. « On est déjà 32 dans notre classe, c’est beaucoup trop pour bien suivre les cours », confirment des élèves lors de la réunion. Cette journée « lycée mort » doit également servir à décider des suites à donner au mouvement et des actions à mener pour faire entendre leurs revendications.

Une main-courante pour dénoncer les conditions de travail

Quelque 60 personnes se sont ensuite rendues à l'inspection académique d'Aurillac afin de rencontrer l'inspectrice. Celle-ci n'étant pas présente, les manifestants ont défilé dans les couloirs en chantant, munis de leurs cahiers de revendications dont ils ont distribué des exemplaires au personnel de l'inspection académique. Une délégation a finalement été reçue par le Secrétaire Général. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers le commissariat dans le but de déposer une main-courante concernant leurs conditions de travail.

Déjà 3 "burn-out" d'enseignants

La priorité est donnée pour l’instant à la conservation de la classe de seconde menacée. Au niveau national, selon les syndicats du lycée Monnet-Mermoz, sur les rentrées de 2018 à 2020, les lycées accueilleront au total 100 000 élèves supplémentaires. Dans le même temps, 6000 postes d’enseignants sont supprimés. Des conditions trop difficiles pour les enseignants du lycée : depuis 2015, 3 accidents du travail à caractère psychique ont été recensés dans l’établissement, rapportent les enseignants. Pour cette raison, les professeurs envisagent de faire valoir leur droit de retrait.
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