Le tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône a validé jeudi 7 septembre l'offre de reprise partielle de l'usine du Creusot de Francéole par le groupe cantalien Matière, a-t-on appris de source syndicale. L'entreprise veut remplacer la production de mats d'éoliennes par celle de ponts en métal.
Le tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône a validé jeudi l'offre de reprise partielle de l'usine du Creusot (Saône-et-Loire) du fabricant bourguignon de mâts d'éoliennes Francéole, l'un des deux sites de cette entreprise placée en redressement judiciaire le 17 mai, a-t-on appris de source syndicale.
Le groupe cantalien Matière, qui reprend l'activité, ne garantit le maintien que de 46 emplois sur 100 et veut remplacer la production de mats d'éoliennes par celle de ponts en métal, sa spécialité depuis 1932. Basé à Arpajon-sur-Cère, cette entreprise emploie quelque 415 salariés sur dix sites.
"Nous sommes contents qu'il y ait une reprise solide, même si elle ne concerne que 46 emplois, mais nous ressentons de la colère et de l'amertume envers le groupe" Pélican Venture, le précédent actionnaire, a déclaré à l'AFP Jérémy Bertrand, délégué CGT.
Le représentant du personnel critique un plan social qu'il juge "dérisoire": 300.000 euros qui devront aussi couvrir le second site, basé à Longvic, près de Dijon, en cas d'échec de son propre processus de reprise, toujours en cours.
Francéole a réalisé 29 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2016 mais sa trésorerie ne couvrait ses besoins que jusqu'à fin septembre-début octobre.