L’entreprise Interscience va créer 50 emplois dans le Cantal : « On est contents de générer de l’activité en France, à la campagne »

La société Interscience annonce investir 6 millions d’euros sur son site de Puycapel, dans le Cantal. Il y a une cinquantaine d’embauches à la clé. L’entreprise est spécialisée dans la microbiologie.

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A Puycapel, un petit village du Cantal, l’entreprise Interscience fait la fierté de la commune. Ce fleuron économique du département est en plein développement. L’entreprise fondée en 1994 est spécialisée dans les produits et solutions pour la microbiologie. « On fabrique plein d’instruments de laboratoire pour voir s’il n’y a pas de bactéries méchantes dans la nourriture, par exemple. On dit souvent aux femmes enceintes de ne pas manger de charcuterie ou du fromage au lait cru car il peut y avoir des salmonelles. Nos machines servent à analyser la nourriture pour voir s’il n’y a pas de bactéries. On travaille pour le domaine de la santé publique. On n’est pas un laboratoire qui fait directement les analyses mais on fabrique le matériel qui permet de faire ces analyses » détaille Emmanuel Jalenques, codirigeant d’Interscience.

6 millions d'euros d'investissements

L’entrepreneur annonce des investissements à hauteur de 6 millions d’euros : « Il y a en a 2 pour la partie machines, outils de production et 4 pour les bâtiments. On va construire 2 nouveaux bâtiments : un pour la production de consommables et un autre pour le stockage. On va pouvoir doubler la taille de tous nos services. On va pouvoir aussi doubler la capacité du bureau d’études ».  La société familiale, fondée en 1979, emploie aujourd’hui 140 salariés dont 78 salariés sur son site historique de Puycapel où la société a ses racines.

Des emplois créés

Ce projet permettra par ailleurs de créer une cinquantaine d’emplois supplémentaires dans le Cantal ainsi que dans ses filiales des USA, Chine, Singapour, Japon et Allemagne. Emmanuel Jalenques indique : « On espère embaucher 50 personnes d’ici 5 ans. On ne va pas les embaucher dès le premier jour. L’année dernière on a déjà embauché 12 personnes sur le site. On veut continuer à ce rythme-là au fur et à mesure que notre business augmente. On cherche des profils très variés : des ouvriers, des opérateurs de production jusqu’aux doctorants, des ingénieurs R&D, des techniciens, des développeurs de logiciel. On recrute un large panel » Le dirigeant justifie ces investissements : « Notre chiffre d’affaires est en hausse continue. Tous les 5 ans environ, on double de taille de vente. Tous les 10 ans, on fait une extension de notre usine. On est établis depuis 1994. On avait construit une première usine en 2001. On l’a agrandie en 2013. On a une croissance à 2 chiffres depuis 12 ans de manière consécutive. En 10 ans, on a quadruplé le chiffre d’affaires ». Ce nouvel investissement est soutenu par la BPI et le Plan de Relance.

De nombreux clients

L’entreprise a des clients aux profils variés : « On exporte 85 % de notre production dans plus de 100 pays. Nos clients peuvent être Nestlé ou Danone, qui doivent tester leurs produits mais aussi Agrolab, à Aurillac, qui fait des analyses, ou encore l’INRA, pour de la recherche. Cela peut aussi être des industries pharmaceutiques ». Pour Emmanuel Jalenques, il faut continuer à investir dans les territoires, y compris ruraux : « On a ouvert pas mal de filiales à l’étranger et on voit comment cela se passe ailleurs. Finalement, l’herbe est assez verte en France et à la campagne aussi, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il y a quand même pas mal de soutien gouvernemental depuis quelques décades, avec un mouvement vers les PME et pour réindustrialiser les campagnes. Au niveau local, on a beaucoup de soutiens de la part d’élus qui sont ravis d’avoir une petite usine propre et high-tech qui fournit de l’emploi. Dans des coins un peu perdus, il y a des jeunes, mais ils aimeraient bien rester dans le coin s’ils le pouvaient, mais pour cela, il faudrait qu’ils aient du boulot. On n’a pas imaginé s’installer ailleurs pour le moment ».

" On commence à avoir une petite réputation"

Emmanuel et son frère Jules Jalenques ont repris le flambeau de leur père François, qui a fondé la société en 1979. « On est contents de générer de l’activité, de faire des investissements en France, à la campagne. Cela permet d’équilibrer la balance de paiements, d’exporter. On ne peut pas continuer à tout acheter à l’étranger et juste consommer. On n’est pas une marque très connue car on fait du B to B avec du matériel technique mais on commence à avoir une petite réputation dans le domaine de la microbiologie dans le monde entier. Les scientifiques nous connaissent » conclut Emmanuel Jalenques.                 

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