En 2012, un projet touristique initié par des investisseurs égyptiens avait fait parler à Lanobre dans le Cantal. Un hôtel aurait dû voir le jour en 2016. Aujourd’hui des engins de terrassement sont à l'œuvre sur le site de Valcastel pour nettoyer le terrain et effectuer le terrassement pour un nouveau projet de lotissement.
À Lanobre, dans le Cantal, on imaginait un hôtel. Ce sera finalement un lotissement. Après 10 ans d’arrêt, le projet Valcastel a pris un nouveau tournant. Pascal Lorenzo, maire (SE) de Lanobre, explique : “La pire des situations aurait été de déclarer ce terrain en friche pour que toutes ces maisons soient détruites. Je ne pouvais pas penser un seul instant qu’on pourrait faire machine arrière. Je considère que la population de Lanobre était en attente d’une revitalisation. Je trouve normal qu’un élu prenne une décision, en concertation avec les investisseurs”.
Un projet finalement avorté
Un terrain de désolation car ce chantier privé prévoyait un hôtel de 60 chambres et 14 résidences privatives. Initié en 2012 par des investisseurs égyptiens, le projet est finalement abandonné du jour au lendemain. Aujourd’hui, le maire s’est résigné à se reconcentrer sur le nouveau projet : “À l’époque, c’était un chantier colossal à vocation touristique. Aujourd’hui, on va dire qu’on a les pieds sur terre. Ce sera un espace pavillonnaire. Il me semble que c’est un projet plus mesuré que ce qui avait été défini à l’époque. Le chantier avait été avorté, faute de moyens et de compétences”.
Des maisons abandonnées
Un projet relancé grâce à François Roche. Il y a un peu plus d’un an, l’agent immobilier a rencontré le dirigeant de Valcastel pour trouver des solutions. Sur 14 pavillons, 12 ont été laissés à l’abandon. François Roche précise : “Tous les plans intérieurs ont été faits. En l’état, la maison est déjà cloisonnée. Il serait difficile de modifier les volumes des pièces. En termes de décoration, de mobilier de cuisine, de parquet et de revêtement bureau, il reste plein de choses à faire. Les gens pourront personnaliser à leur guise”.
Des travaux qui vont reprendre
En plus du terrassement, le consultant poursuit ses démarches administratives pour reprendre les travaux intérieurs. Une maison cloisonnée, bâtie en 2015 est terminée à 95%. Il ne reste qu’à brancher les réseaux. François Roche poursuit : “On est toujours dans des opérations administratives. En phase 2 ou 3 du projet, on s’attaquera aux voiries pour desservir tous les pavillons et ensuite, on passera aux travaux de second œuvre pour finir les maisons à l’intérieur. Je suis assez confiant pour la suite des travaux. Ce sont des entreprises locales qui ont travaillé sur ce chantier. Tous les artisans de l’époque ont été payés pour le travail qu’ils ont fait. Demain, quand je ferai appel à eux, j’ai bon espoir que les entreprises du coin répondent à l’appel pour finir les travaux”. Le coût du chantier est estimé à 1,5 million d’euros, pour un projet que les investisseurs estiment toujours porteur en matière de développement touristique et économique.
Propos recueillis par Solène Anson / France 3 Auvergne