Il y a un peu plus d'un an, le village drômois d'Allex avait vu arriver une cinquantaine de migrants après l'ouverture d'un centre d'accueil. Cette arrivée avait à l'époque suscité de nombreuses crispations dans la population. Aujourd'hui, la tension est retombée et la cohabitation se passe bien.
Il y a un peu plus d'un an, le village drômois d'Allex, 2500 habitants, se retrouvait dans la tourmente à l'annonce de l'ouverture d'un CAO, un centre d'accueil pour migrants. En septembre 2016, lors de la première réunion publique organisée par le préfet les habitants avaient exprimé de la crainte, certains s'opposant catégoriquement à l'ouverture du CAO. Des manifestations et contre-manifestations avaient eu lieu dans la commune. Entre pro et anti migrants, la tension était vive. Des tensions amplifiées par la proximité des échéances électorales, présidentielles et législatives. Depuis plusieurs mois, le soufflet est retombé. Mais des commerçants et beaucoup d'habitants disent - hors caméra - qu'ils ont vu trop de journalistes, et se sont sentis stigmatisés, même trahis dans le recueil de leur parole.
A la mairie, le discours a changé aussi. Après le bras de fer avec les autorités préfectorales et sa tentative de référundum, le maire d'Allex a obtenu des garantie : que des familles soient accueillies, plutôt que des hommes isolés; ue le dialogue soit étroit, continu. L'élu a également fait publier dans le bulletin municipal un dossier d'info sur les migrants et le système d'accueil.
A deux kilomètres du centre du village, 48 personnes vivent aujourd'hui au CAO de Château Pergaud. Des familles venues d'Afghanistan, d'Irak, de Somalie ou d'Erythtrée avec des jeunes enfants. Les résidents restent en moyenne 4 à 6 mois, le temps d'effectuer des démarches administratives.
Le dossier