Avec la guerre en Ukraine, le prix de l'énergie explose. Un phénomène qui touche les particuliers, les professionnels et aussi les villes, contraintes de faire des économies. Illustration avec la commune de Bourg-de-Péage (Drôme).
Conséquence de la guerre en Ukraine : la hausse des prix de l’énergie. Pétrole, gaz, électricité… Une augmentation explosive avec des répercussions économiques considérables, notamment pour les communes. C’est le cas de Bourg-de-Péage, située dans la Drôme.
La municipalité a constaté une augmentation de "80% sur l’électricité et 220% sur le gaz", indique David Buisson, adjoint aux affaires sociales de la mairie de Bourg-de-Péage. Résultat : "notre budget prévisionnel était de 300 000 euros. Là, on passe à 900 000 euros. Dans un premier temps, il y a donc 600 000 euros à trouver."
Baisse des subventions : une économie de 70 000 euros
Première solution mise en place par la municipalité : réduire ou supprimer les subventions des associations sportives et culturelles. Toutes ont accepté, comme le Tennis club de Bourg-de-Péage. "Cette subvention est importante pour nous, on est contents de la toucher tous les ans. Mais on est capables de s’en passer en cette période difficile."
Grâce à cet effort collectif, la municipalité peut économiser 70 000 euros. Elle réfléchit maintenant à réduire sa consommation énergétique sur le long terme. "Il va falloir qu’on repense notre mode de fonctionnement. C’est un changement de mentalité, on n'a plus le choix", explique David Buisson. Changement de chaudières, installation de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments publics… Plusieurs solutions sont à l’étude.
L'augmentation des impôts écartée
D’autres économies auraient pu être réalisées, notamment avec une augmentation de la fiscalité. Une option écartée d’emblée par la commune. "Avec la crise économique, la pandémie et la guerre, on ne souhaitait pas enlever du pouvoir d’achat aux habitants, rapporte David Buisson. C’est notre ligne rouge." La mairie indique également que les projets d’investissement en cours ne seront pas affectés.