Raouf El Ayeb, le suspect qui avait foncé avec son véhicule sur les militaires de l'opération Sentinelle le 1er janvier 2016 est renvoyé devant les Assises de la Drôme . Il devrait être jugé pour tentatives d'homicide volontaire sur personnes dépositaires de l'autorité publique.
Cependant, la qualification terroriste n'a pas été retenue. Même si l'homme, âgé de 29 ansà l'époque des faits, avait déclaré juste après l'attaque avoir voulu tuer des militaires, le parquet de Valence avait laissé entendre que ce Franco-Tunisien n'était pas forcément en lien avec une organisation terroriste. La perquisition à son domicile avait pourtant permis aux enquêteurs de mettre la main sur des vidéos de propagande islamique dans son ordinateur. Aucun autre indice lié à une organisation en raport avec le terrorisme n'avait été retrouvé chez lui.
Pour la chambre de l'instruction, le doute subsiste, notamment parce que le suspect est fragile psychologiquement et qu'il voulait peut-être plus se suicider plutôt que de commettre un attentat.
Inconnu des services de police, Raouf El Ayeb était musulman pratiquant mais non radicalisé. Au moment des faits, il fréquentait depuis peu la mosquée de Bron. Il se rendait régulièrement à Valence dans sa belle-famille.