Emeutes à Moirans: le parquet de Grenoble ouvre une information judiciaire contre X

Une information judiciaire contre X a été ouverte, ce jeudi 12 novembre, par le parquet de Grenoble après les violences commises le 20 octobre à Moirans (Isère). Une partie des émeutiers a été identifiée.

Neuf chefs ont été retenus par le procureur Jean-Yves Coquillat dans le cadre de cette information, qui cible une "trentaine" de personnes suspectées d'avoir participé "à un groupe formé en vue de la préparation de violences contre des personnes ou de destructions et dégradations de biens".

"Une partie d'entre eux a été identifiée. Il s'agit maintenant de déterminer qui a fait quoi", a expliqué le procureur. "Certains étaient déjà fichés, ce qui a facilité les choses", a-t-il ajouté, rappelant que plusieurs émeutiers "ont pu être photographiés ou vus avant qu'ils ne soient cagoulés".

Plusieurs juges d'instruction ont été saisis pour poursuivre des investigations qui ont "bien progressé", selon le magistrat, grâce au concours "d'images vidéo, de traces palmaires ou digitales et de la géolocalisation des téléphones portables".

Le Premier ministre Manuel Valls, en déplacement vendredi dernier à Moirans, avait répété que les auteurs des violences du 20 octobre seraient "poursuivis et sanctionnés".

Mais aucune interpellation n'est prévue dans l'immédiat, "tous les éléments d'identification n'étant pas réunis pour les mener", a souligné le procureur. "Les services de gendarmerie ont investi de gros moyens pour obtenir des résultats. Il ne faut pas sacrifier la qualité de l'enquête sur l'autel de la précipitation", a-t-il conclu.

Il n'y avait pas que des gens du voyage

Parmi les 30 personnes qui ont participé aux émeutes de Moirans, il y avait des personnes proches des Winterstein (la famille du jeune Steevy décédé dans un accident), mais il y avait aussi des casseurs venus des cités, selon plusieurs sources. D'ailleurs, des voitures avaient aussi été brûlées à Voreppe. 






Un lien existait entre les gens du voyage sédentarisés à Moirans et des bandes de Voreppe. Parmi les trois jeunes morts dans l'accident de voiture à l'origine de l'affaire, il y avait Steevy Winterstein et deux jeunes enterrés le même jour que lui, au carré musulman de Voreppe. 





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