C’est un métier en voie de disparition. En Haute-Loire, il ne reste plus qu’un seul bouilleur ambulant. Il s’agit d’une femme qui se prénomme Josiane. Elle distille depuis bientôt 40 ans...
A l’extérieur, le thermomètre affiche plusieurs degrés en dessous de zéro mais dans les tuyaux en cuivre c’est une eau de vie à 70°C qui circule. Depuis 1979, avec son époux, Josiane Chandez sillonne les routes de Haute-Loire avec le dernier alambic ambulant encore en service dans le département.
Dans les secteurs de Blesle, Prades et Auzon, de décembre à mars, elle va à la rencontre des propriétaires de vergers pour transformer prunes, poires et pommes fermentées en une eau de vie très appréciée des distillateurs du Cantal voisin. Pour pouvoir bénéficier des services de Josiane, ils devront s’acquitter de la taxe sur les alcools auprès des services des douanes.
Fabriqué en 1907, son alambic pourrait encore oeuvrer des années et des années. Malheureusement, les propriétaires-récoltants sont de plus en plus rares et Josiane ne pense pas pouvoir transmettre son savoir-faire. En Haute-Loire, le métier de bouilleur ambulant serait alors condamné à disparaître.