Une quarantaine d'éleveurs en Auvergne ont développé le label rouge "agneau laiton", créé il y a 10 ans. Ce label désigne les agneaux qui tètent le lait de leurs mères pendant au moins 90 jours. Avec cette spécialité, les éleveurs peuvent mieux vivre de leur production, comme ici en Haute-Loire.
A St-Privat du Dragon, en Haute-Loire, la famille Boulet élève des brebis, des Blanches du Massif central, à plus de 800 mères. Cette exploitation est l'une des premières en Auvergne à être passée au label rouge "agneau laiton". Evelyne Boulet, éleveuse ovine label rouge explique : "C'est l'agneau qui pendant au moins 90 jours tète le lait de sa mère et grandit avec sa mère. On vend un agneau jeune, avec une viande blanche, tendre".
Ces agneaux seront vendus essentiellement sur Paris, Lyon et la Côte d'Azur.
40 éleveurs auvergnats
Le label rouge "agneau laiton" réunit aujourd'hui une quarantaine de producteurs auvergnats et 160 autres situés dans l'Aveyron. Des producteurs qui s'en sortent mieux qu'en élevage classique, des prix plus élevés et plus stables.
Evelyne et André Boulet ont préféré cette formule à l'élevage biologique. L'éleveuse souligne : "On complémente l'agneau avec un aliment du commerce. Si on passe en bio, cet aliment du commerce est beaucoup plus cher. La valorisation d'un point de vue économique n'est pas suffisante pour nous".
Un label qui connaît un certain succès
En matière de viande ovine, il existe une douzaine de labels rouges.
L'"agneau laiton" lui est en progression régulière depuis 10 ans, il résiste bien à la baisse de consommation de viande car il correspond à une demande du consommateur. Pour Laurent Fraysse, technicien à l'Organisme de Défense et de Gestion "l'agneau laiton" "Aujourd'hui on s'adresse aux consommateurs de viande. Quand ils se soucient de l'environnement, on a des règles dans nos cahiers des charges. C'est pareil pour le traitement des animaux, il y a des règles par rapport au transport, à l'espace dans les bergeries. Elles doivent être lumineuses et aérées. On a plein de règles qui font que le produit est de meilleure qualité. C'est le goût, mais pas seulement".
La France ne produit que 40% de sa consommation de viande ovine.
Dans le contexte actuel, les éleveurs label rouge sont persuadés qu'ils ont une carte à jouer.