En Auvergne, le tract polémique de Laurent Wauquiez ne "choque pas" les élus LR ni les militants

Sur fond de polémique à cause d’un tract intitulé "Pour que la France reste la France", Laurent Wauquiez s’est rendu au Puy-au-Velay pour un meeting. Le président des Républicains a déclaré assumer son tract.

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En Haute-Loire, le président des Républicains Laurent Wauquiez est retourné sur ses terres samedi 9 juin, pour une rencontre avec les militants et sympathisants au Puy-en-Velay, ville dont il a été maire de 2008 à 2016. Un meeting suivi ensuite par une autre rencontre, dans la Loire cette fois, à Feurs, toujours dans le cadre du "Printemps des Républicains".

Ce passage en terrain conquis se fait sur fond de polémique. A l’origine de celle-ci : un tract, intitulé "Pour que la France reste la France", qui a suscité une vague de critiques à l’intérieur du parti.

Le document, tiré à 1,5 million d’exemplaires, met en avant des thématiques qui pour ses détracteurs sont très proches de celles qu’affectionne le Front National, à savoir l’immigration, le terrorisme, ou encore le communautarisme. Il y est notamment écrit qu’en France, "il n'y a jamais eu autant d'impôts", "jamais eu autant d'immigrés", ni "un tel risque terroriste", "une telle pression communautariste", "une telle flambée de délinquance" ou encore "de telles fractures territoriales".

Parmi les voix qui se sont élevées, celle de Virginie Calmels, première adjointe d’Alain Juppé à Bordeaux et numéro 2 du parti, qui a fustigé un tract "peut-être inutilement anxiogène" et "déséquilibré".

"Maladresse sur la forme"


En Auvergne, Jean-Pierre Brenas, conseiller régional et président du groupe LR à la mairie de Clermont-Ferrand, préfère plutôt parler d’une "maladresse" : "Le titre ne reflète pas le contenu du tract", nous explique-t-il, joint par téléphone.

Je regrette cette polémique, qui nuit au message que nous souhaitons faire passer, qui est que nos concitoyens ne se retrouvent pas dans la politique gouvernementale. Le pouvoir d’achat ne s’améliore pas, il y a un vrai problème de sécurité, et les territoires sont oubliés, notamment Clermont au plan ferroviaire.


"Il y a une maladresse sur la forme, mais je soutiens le fond", déclare encore Jean-Pierre Brenas. "Il faut oser avoir le courage de dire les choses telles qu’elles sont, oser nommer les problèmes."

"On ne peut pas nier la réalité", c’est aussi ce que dit Jean-Marc Boyer, sénateur du Puy-de-Dôme. "A titre personnel, ce tract ne me choque pas particulièrement."

Il n’y a rien d’extraordinaire, car malheureusement c’est le constat de la situation actuelle. A propos des migrations, le Puy-de-Dôme est peu touché, mais de ce que j’entends de mes collègues, il y a des situations de cohabitation très difficiles. Surtout, je suis d’accord en ce qui concerne la fracture territoriale : elle n’a jamais été aussi profonde qu’aujourd’hui !


De son côté, Frédéric Aguilera, maire LR de Vichy, juge que la polémique n’est "qu’une tempête dans un verre d’eau". "Je reviens du marché, personne ne m’en a parlé", souligne-t-il.

Quant aux militants présents au meeting de Laurent Wauquiez au Puy-en-Velay, leur soutien est intact, à l’image de cette femme, qui déclare au micro de France 2 : "J’adhère aux positions de Laurent Wauquiez sans aucune hésitation."

"J'assume totalement"


Dans un Facebook Live fait depuis son fief ce samedi matin, le patron des Républicains a répondu à la polémique, défendant son tract : "Je l'ai choisi moi-même, on l'a partagé avec notre équipe, et je l'assume totalement parce que je pense que c'est une question essentielle."

Et le président d'Auvergne-Rhône-Alpes de poursuivre : "Au fond, le débat politique est devenu tellement aseptisé qu'on a maintenant des politiques qui ne disent plus rien et qui sont complètement déconnectés de la réalité. J'ai été ahuri de voir que cette phrase a généré un débat, et même une polémique".


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