Le vice-président des Républicains, Laurent Wauquiez, a estimé vendredi 31 août sur France 2 que les ordonnances réformant le Code du travail, présentées la veille par le gouvernement, ne "suffiront pas à redresser la France".
"Est-ce que cette réforme a des avancées? Évidemment. Est-ce qu'il y des sujets pour lesquels nous, on peut s'engager? Bien sûr. Est-ce que c'est un problème pour l'opposition que de dire que, dans une réforme portée par le gouvernement, il y a des bonnes choses? Bien sûr que non", a détaillé le tout nouveau candidat à la présidence de son parti sur le plateau de France 2, vendredi 31 août.
"L'opposition que je porterai sera forte mais sera aussi capable de dire quand il y a des avancées qui vont dans le sens de la France", a-t-il insisté.
Mais, a-t-il nuancé, "soyons lucide, ceux qui nous écoutent, les Français, ne peuvent pas penser que ces mesures suffiront à redresser la France, à redresser l'économie, à solutionner le problème du chômage".
En effet selon le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, "les vrais problèmes, eux, ne sont pas traités". Il a cité "la baisse des charges sur les entreprises, le contrôle de l'administration excessif sur les artisans et les petites entreprises et surtout, le problème majeur de la France, c'est que ceux qui travaillent, à la fin du mois, ne gagnent pas toujours plus que s'ils restaient chez eux".
"Il y a des mesures qui vont dans le bon sens, on a néanmoins le sentiment d'un travail inachevé sur la place de la négociation en entreprise, le lissage des seuils ou encore sur la participation des salariés aux fruits de l'entreprise", a estimé de son côté le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau, dans un entretien donné à l'Opinion.
"Cette réforme aura en définitive fait beaucoup de bruit pour un résultat modeste et éludé les questions essentielles sur la compétitivité de nos entreprises, la réindustrialisation, le coût et le temps de travail", a-t-il critiqué.