Au Puy-en-Velay en Haute-Loire, la municipalité veut donner un second souffle à son centre-ville. Pour lutter contre sa désertification, elle rachète des pas de porte, les rénove et les propose ensuite en gérance à des commerçants.
Des rideaux de fer baissés depuis longtemps, des boutiques fermées qui cherchent désespérément preneur. Voici un problème qui touche de nombreux centres-villes. C’est le cas du Puy-en-Velay en Haute-Loire où 20% des commerces ont disparus ces dernières années.
Pour lutter contre ce fléau, la municipalité a décidé d’agir : elle rachète des pas de porte qui sont proposés à des commerçants en gérance.
« Cela a été complètement déterminant parce que j’ai pu avoir un pas de porte en centre-ville, refait à neuf avec un loyer défiant toute concurrence. Le risque est minimal, c’est ce qui m’a permis de concrétiser le projet que j’avais », explique Marie-Françoise Croze, commerçante au Puy-en-Velay.
Reconquérir le centre-ville
Pour les élus, il était urgent de reconquérir le centre de la ville : « Le Puy-en-Velay est une zone qui n’a pas énormément de zones commerciales. La périphérie s’est développée davantage que le centre-ville. Il faut désormais s’occuper du centre comme on s’était occupé de la périphérie », souligne Yves Dezeuve, l’adjoint au maire chargé du commerce.
Les porteurs de projet seront choisis en complément des magasins déjà installés dans le centre-ville. Ils paieront un loyer modéré les deux premières années.
3 boutiques rachetées par la mairie
Pour les commerçants, déjà fragilisés par la concurrence des ventes en ligne, c'est une bonne chose de rouvrir des boutiques fermées. Néanmoins, il ne faudrait pas que cela ait des conséquences négatives pour les commerces déjà existants.
« Le doute que l’on pourrait émettre c’est qu’il ne faudrait pas que cela dévalorise nos propres boutiques qui seront un jour où l’autre à vendre car il y a des départs à la retraite… », confie Laurence Cottier, la présidente de l’office du commerce et de l’artisanat.
La municipalité du Puy dispose déjà de 3 boutiques, elle ne compte pas en rester là. Elle veut aussi installer des artisans d'art dans une rue qui mène à la ville haute.