L'association du Velay-Express, qui fait circuler des trains touristiques entre la Haute-Loire et l'Ardèche, a réceptionné le 5 octobre une locomotive à vapeur construite en 1908. La machine est restaurée par des bénévoles à Tence (Haute-Loire) avant d'être remise sur les rails dans quelques années.
Sous les yeux admiratifs de quelques initiés de l'association du Velay express, une locomotive de 42 tonnes, de type Mallet, arrive à Tence (Haute-Loire) en provenance du Portugal, après une étape dans la vallée du Rhône. Construite en 1908, elle roulait jusqu'au milieu des années 1980.
C'est un passionné de chemin de fer qui l'a rachetée dans la région de Porto. "C'est une machine de montagne, adéquates pour des lignes comme celles-ci. Elles sont vraiment taillées par la montagne, et c'est pour ça qu'elles ont été construites pour le Portugal, qui comporte beaucoup de petites lignes de montagne", indique Pierrik Géranton, responsable d'exploitation du Velay Express
Il ajoute : « en perpendiculaire du Douro [fleuve portugais], il y avait des petites lignes qui montaient sur les plateaux vers la vallée pour transporter les marchandises, dont le porto ».
3 à 5 ans de rénovation
C'est ensuite avec un loco-tracteur que la vieille machine est emmenée vers son dépôt. Des bénévoles du Velay express vont la restaurer pendant 3 à 5 ans afin de l'utiliser sur la ligne touristique qu'ils exploitent entre Raucoules (Haute-Loire) et Saint-Agrève (Ardèche)."Il ne faut trop se fier aux apparences sur des appareils comme ça. Les taches et la rouilles ne veulent pas dire grand chose, prévient Fabian Grégoire, président de l'association Voies ferrées du Velay. On a fait une auscultation de la chaudière et de la mécanique, tout ce qui est des coussinets de bielle et articulations. On sait qu'elle est en relativement bon état, mais ça demandera quand même du travail de la remettre en état."
C'est l'une des dernières locomotives de ce type encore en état de marche dans le monde. Un financement participatif va être lancé pour trouver les 50 à 100 000 euros nécessaires à sa restauration. Le chantier pourrait être ouvert au public, un peu comme pour l'Hermione, à plus petite échelle.