Vaccination : immunodéprimé, James a dû recevoir 3 doses pour espérer être protégé du COVID

A l'heure où beaucoup cherchent à obtenir leur première vaccination contre le COVID, que d'autres attendent leur seconde dose, il y a des personnes qui ont déjà obtenu trois doses, sans garantie de développer suffisamment d'anticorps. James, habitant du Puy-en-Velay, en fait partie.

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En dépit de deux vaccinations contre le COVID 19, les anticorps spécifiques de James Taffoirin sont au plus bas. Pourtant, cet habitant du Puy-en-Velay a bien reçu deux doses de vaccin mais il n'est pas suffisamment protégé. Il raconte : « Je suis immunodéprimé. C’est dû à une greffe que j’ai subie il y a une vingtaine d’années. Cela entraîne un défaut d’immunité pour plein de maladies. Pour le COVID, cela pose un problème particulier. J’ai été vacciné la première fois en janvier, puis un mois plus tard et on s’est rendu compte par un test de sérologie que je n’avais pas développé les anticorps. De ce fait, on m’a autorisé une troisième injection. Elle a eu lieu mi-avril ». Il ajoute : « Le problème d’immunité intervient dans le vie de tous les jours. Le moindre virus qui passe, par exemple la grippe, représente un risque. On est concernés au premier chef ». Jean-Yves Grall, directeur de l’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes, précise : « Ces cas sont bien déterminés. Ces personnes présentent des traitements immunosuppresseurs et ont une immunité moins importante que d’autres. L’effet des doses vaccinales n’est pas aussi important que chez les autres. Pour assurer une garantie vaccinale et immunitaire plus longue et plus durable, il faut parfois une troisième injection ».

Je limite au maximum mes sorties en ville

Pour les personnes immiodéprimées comme James, plus de la moitié ne présente pas d'anticorps après la deuxième dose. Pour lui, le retour à la vie normale n'est pas pour tout de suite. James explique : « Je limite au maximum mes sorties en ville. Essentiellement, une fois par semaine, je descends en ville pour faire quelques achats mais j’essaie de me limiter au maximum. Cela fait 15 mois que je suis en arrêt de travail. Il m’est fortement déconseillé d’avoir des contacts avec des personnes extérieures. Je porte le plus souvent un masque FFP2 pour éviter toute contamination ».

L'espoir de retrouver une vie sociale

Une prudence indispensable pour James qui espère reprendre le travail avant cet été. Il souligne : « Maintenant, j’attends de savoir si le test que je vais faire la semaine prochaine m’indiquera que la troisième dose de vaccin a bien fonctionné. Cela me permettra de retrouver une certaine liberté de mouvement et de vie sociale ». En France, environ 150 000 personnes concernées par l'immunodépression devraient recevoir une troisième dose.

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