Mavic, le spécialiste français du vélo qui emploie 200 personnes à Annecy et dans l'Ain, a reçu quatorze propositions de reprise. Elles doivent être examinées dans les semaines à venir.
En redressement judiciaire, quatorze propositions de reprise ont été déposées pour le spécialiste français du vélo Mavic ce vendredi 19 juin, selon un administrateur judiciaire de la société. L'entreprise emploie 250 personnes dans le monde dont 200 sur les sites d'Annecy et de Saint-Triviers-sur-Moignans (Ain).
"Les offres devraient être examinées par le tribunal de commerce de Grenoble mi-juillet", a précisé Aurélia Perdereau, l'un des deux administrateurs. Pour le Comité social et économique (CSE) et l'intersyndicale (CFDT et CFE-CGC), "cela nous confirme que la marque Mavic conserve un réel intérêt". "Ces offres sont diverses et variées : industrielles, fond d'investissement ou encore spécialistes du retournement...", ont-ils fait valoir.
Le CSE et l'intersyndicale avaient interpellé leur ancienne maison-mère, Salomon, qui les avait cédés en juillet dernier à un fonds d'investissement californien, Regent LP, pour un prix resté confidentiel. "Ca fait longtemps que les salariés étaient inquiets, des années qu'on demandait à relever la tête et à avoir des investissements", déplorait alors Gérard Meunier, secrétaire du CSE.
Une offre rendue publique
Parmi les candidats à la reprise, l'un a rendu publique sa démarche. Il s'agit du trio composé du quintuple vainqueur du Tour de France Bernard Hinault, de l'ancien directeur général du Crédit Mutuel Arkéa Ronan Le Moal (démissionnaire en février dernier et qui a créé depuis une structure d'investissement et de gestion d'actifs) et de l'avocat Didier Poulmaire.
Mavic, spécialisé dans les roues de vélos traditionnels (de route et VTT) et les équipements cyclistes (casques, vêtements), elle est partenaire du Tour de France depuis 40 ans.