Le Comité international olympique (CIO) s’est voulu rassurant, lors d’une conférence de presse ce jeudi 5 décembre, quant à l’organisation des JO d’hiver 2030 dans les Alpes françaises après la chute du gouvernement Barnier.
L'Assemblée nationale a adopté une motion de censure dans la soirée de ce mercredi 4 décembre à l'encontre du gouvernement de Michel Barnier, une décision qui pourrait avoir des conséquences, notamment pour les futurs JO d'hiver de 2030 organisés dans les Alpes françaises.
Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, n'est "pas inquiet pour le moment" à ce sujet, a-t-il déclaré ce jeudi. "Pour le moment, nous ne sommes pas inquiets, parce que nous avons vu l'appui d'une grande majorité en France pour ces JO 2030", a expliqué Thomas Bach, lors d'une conférence de presse en ligne, sur les conséquences de cette crise.
Incertitude sur le budget 2025, quelles conséquences ?
La chute du gouvernement français fait planer l'incertitude sur l'adoption du budget 2025 dans lequel se trouve une partie de la garantie financière pour les JO 2030, notamment en cas d'annulation. "Nous sommes, en ce qui concerne le développement politique, en contact avec les Régions et le CNOSF (comité national olympique français). On va évaluer si ça aura un impact sur l'organisation des Jeux", a ajouté le président du CIO.
Cet été, après la dissolution qui avait freiné le processus, le CIO avait accordé les JO 2030 aux Alpes françaises à condition que la garantie financière soit votée d'ici mars 2025 par le Parlement.
Le 2 octobre dernier, Michel Barnier, alors Premier ministre, avait signé la lettre de garantie pour les Jeux olympiques d'hiver 2030. Il avait notamment dans un courrier précisé qu'il "prenait l'engagement de garantir le financement de tout éventuel déficit budgétaire du comité d'organisation des Jeux olympiques". Mais depuis mardi, et la chute du gouvernement, le sort du budget 2025 est incertain et mis sur pause en attendant la nomination d'un nouveau gouvernement.
"On ne raye pas les Jeux olympiques des priorités"
"Ils ont tout le temps de voter les garanties d'ici 2030", a affirmé, cette semaine, une source proche du dossier, pas inquiète du tout. Et ce, dans la lignée des déclarations de Christophe Dubi mardi, directeur des Jeux pour le CIO : "Dans le cadre de l'organisation des Jeux, vous êtes sur sept ans, parfois plus aujourd'hui, avec forcément au niveau local, régional, national parfois, des changements de gouvernement. Une chose qui ne figure jamais à l'ordre du jour de ce que l'on raye des priorités, ce sont les Jeux olympiques parce que c'est une plateforme formidable."
Il y a des élections régionales prévues en France en 2026, par exemple. Il n'empêche que le départ du savoyard Michel Barnier, ex co-président du comité d'organisation des JO 1992 d'Albertville et intéressé de près par le dossier, ne va pas contribuer à accélérer le processus.
La désignation du futur patron du comité d'organisation des JO 2030 a déjà pris du retard. Une réunion qui s'est tenue la semaine dernière à Matignon en présence de Laurent Wauquiez, ex-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, et Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, n'a pas réussi à aboutir à un accord sur un nom.