"On a essayé de prendre les vélos les plus réparables possible" : trois jeunes racontent leur périple de 10 000 kms à travers l'Europe pour se reconnecter à la nature

Avec 30 kilos de bagages sur chaque vélo, Pierre, Elio et Lou ont arpenté les routes d'Europe du Nord pendant presque un an. Après avoir traversé 13 pays et quelques engueulades, ils sont de retour dans leur village. Ils racontent ce périple qui les a reconnectés à la nature.

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“C’est quand même là qu’on a commencé”, s’esclaffe Elio. “Les paysages ne sont pas aussi beaux qu'au Danemark mais il y a quelque chose d’émotionnel et de sentimental”, ajoute le jeune homme.

Après près d’un an à sillonner les routes d’Europe du Nord à vélo, Pierre, Elio et Lou sont de retour en France. Leur boucle cycliste s’est achevée à Nangy, en Haute-Savoie, dans le village d'Elio et Lou, qui sont frère et soeur.   

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“C’est symbolique parce que c’est la dernière difficulté du voyage”, ajoute son meilleur ami Pierre. Un voyage long de 10 000 kilomètres au cours duquel ils ont traversé 13 pays dont le Danemark, la Suède, l’Allemagne ou encore la Pologne. Quand ils n’ont pas dormi chez l’habitant, ils se sont installés à la belle étoile. "On avait besoin d’une reconnexion à notre environnement proche. On est tout le temps en contact avec notre environnement naturel”, explique Pierre. Le vélo s’est alors imposé comme le mode de transport de leur escapade.   

Un trio organisé 

Et pas n’importe quel vélo. Des vélos avec un guidon de course et des pédales manuelles de manière à n’avoir qu’une seule paire de chaussure à transporter, qui ne s’abîme pas en l’absence de clous sur le pédalier. “On a essayé de prendre les vélos les plus réparables possible”, affirme Elio avant d’ajouter :

L'idée, c'est qu'on a des pièces de rechange sur nous. On peut changer les câbles de frein pour pouvoir l'entretenir tout seul par exemple.

Elio

Cycliste originaire de Haute-Savoie, frère de Lou

Il est considéré comme le technicien de la bande. Le vélo de Lou possède une particularité qui le rend unique : il est customisé de mots doux. On peut ainsi y lire l'inscription : “Quand tu ne sais plus être le soleil, sache que tu deviens étoile”.  

30 kilos de bagages sur chaque vélo

“Quand ça ne va pas, tu baisses la tête, et hop ça va mieux”, explique la jeune femme qui a également nommé son deux-roues Ernestine. Car des moments difficiles, il y en a eus. Les trois amis transportaient près de 30 kilos sur chaque vélo. Il en fallait de l’énergie pour avancer.  

Mais là encore, le trio était organisé. Elio était placé en tête de peloton avec le GPS. Lou était généralement derrière, avec le gilet jaune sur le dos. “Ça dépendait de l’état de fatigue”, explique Pierre. Mais tout le monde s’attendait, même lorsque Lou avait plus de mal à pédaler. 

"Il y a eu des engueulades"

En neuf mois sur les routes, les trois amis ont eu le temps de se disputer. “Il y a eu des engueulades, des questions sérieuses qui se sont posées, mais le projet a toujours été plus grand que ça et on s'en est toujours sortis et on a toujours réussi à se réconcilier”, affirme Pierre qui le confirme, une querelle a eu lieu pas plus tard que la veille de leur arrivée.

“Mais aujourd'hui, on finit le voyage en beauté parce qu'on s'est améliorés sur la communication”, renchérit le jeune homme. "On l'a fait" finit-il par conclure, fier de lui et de ses compagnons de route.

"Une reconnexion à notre environnement proche"

Leur objectif ? Rencontrer celles et ceux qui construisent le monde de demain. “C'est un besoin de se trouver, de trouver des réponses à nos questions sur quel sens on a envie de donner à notre vie, quel métier on veut faire demain”, explique Pierre. “Je ne savais pas vraiment comment dédier ma vie au vivant, à la protection du vivant”, ajoute le jeune homme qui a su convaincre son meilleur ami de le rejoindre dans cette folle aventure.  

Les deux amis étaient déjà partis à l’aventure pendant un mois en 2022 en traversant l’Italie, la Slovénie, l'Autriche, l'Allemagne et la Suisse et avaient ressenti le besoin de faire une pause dans leurs études.  

Après neuf mois de périple, les trois jeunes avaient hâte de retrouver leur famille. Quelle ne fut pas leur surprise de découvrir certains membres, dont le père d’Elio et Lou, à quelques kilomètres de Nangy, afin d’accompagner le trio dans leur dernière descente.

On les a vu préparer ça sérieusement. Il y a une part d'inconnu mais à plusieurs, ça permet de limiter ou de gérer les imprévus. On était plutôt rassurés qu'ils ne soient pas tout seuls.

Père de Lou et Elio

Ma maman nous a envoyé des petits messages. Elle avait peur qu'on fasse une hypothermie”, se remémore Lou. 

A leur arrivée, familles et amis les attendaient, brandissant des drapeaux aux couleurs de tous les pays qu’ils ont traversés, klaxonnant et félicitant les sportifs, avant de les serrer fort dans leurs bras.  

"La vie à vélo", une émission présentée par Marion Rousse à voir sur france.tv 

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