En Haute-Savoie, les navettes Mobil'hiver, qui desservaient les stations du Semnoz et des Glières depuis l'agglomération d'Annecy, ont été supprimées. Alors qu'un collectif a lancé une pétition pour demander leur rétablissement, le Grand Annecy affirme rechercher une solution durable.
La voiture est désormais le seul moyen d'accéder à la station de sports d'hiver du Semnoz, en Haute-Savoie. Il n'existe plus d'alternative depuis que les navettes Mobil'hiver ont été supprimées, au grand regret de certains skieurs.
"Je pense que tout le monde devrait faire du ski. Comme ce n'est pas très abordable, c'est mieux de prendre le bus. S'il n'y en a pas, je trouve que c'est dommage", regrette un skieur en train de chausser sur le parking de la station. "Ça encombre beaucoup plus les parkings et ça apporte plus de bouchons. Pour monter et pour descendre, c'est plus dangereux et plus compliqué de venir skier au Semnoz", ajoute un randonneur à ski.
Quand les conditions sont bonnes, les parkings de la station sont rapidement saturés. Une pétition a été lancée pour demander le retour des navettes hivernales alors que dans les stations de ski, le transport est responsable de 57 % des émissions de gaz à effet de serre, selon l'ONG Protect our Winters.

Sans voiture, Muriel Cahen les empruntait régulièrement pour aller randonner. Le coût du trajet s'élevait 1,50 euro. "Ca permettait d'y aller, de façon écologique, très rapide, très sécurisée et très fiable. (...) L'hiver dernier, souvent, ils devaient doubler les navettes vers le Semnoz parce qu'il y avait encore des gens, une fois la navette remplie, qui attendaient à la gare", rappelle Muriel Cahen, membre du collectif citoyen écologiste et solidaire 74.
Remise en service pour les vacances d'hiver
Pour opérer les sept lignes qui circulaient de mi-décembre à fin mars en direction des stations du Semnoz et du plateau des Glières, le transporteur, un prestataire privé, demandait à l'agglomération 100 000 euros de plus que l'an dernier. Une augmentation de 30 % injustifiée aux yeux du Grand Annecy, assurant que la suppression des navettes n'est que temporaire.
"Elles reviendront, et il nous faudra regarder si c'est une intégration à la Sibra [le réseau de transports en commun d'Annecy, NDLR] avec des chauffeurs Sibra, ce qui nous permettrait peut-être d'être plus flexibles sur cette notion de météo-dépendance. Ou est-ce qu'on externalise encore au privé, mais avec des conditions tarifaires qui respectent les règles", expose Frédérique Lardet, présidente (Horizons) du Grand Annecy.
Finalement, les navettes Mobil'hiver circuleront bien pendant les deux semaines de vacances de février. Quelque 3 400 skieurs ou promeneurs les ont empruntées l'année dernière, selon le Grand Annecy.