Le procès des deux frères, qui devaient être jugés ce lundi 13 janvier en comparution immédiate pour l'agression de plusieurs soignants aux urgences de l'hôpital d'Annemasse, en Haute-Savoie, a été renvoyé au 17 février. Les deux prévenus ont demandé un délai pour préparer leur défense. Les urgences restent fermées jusqu'à nouvel ordre.
Ils devaient être jugés en comparution immédiate ce lundi 13 janvier. Le procès des deux frères, qui ont agressé la semaine dernière plusieurs soignants aux urgences de l'hôpital privé des Pays de Savoie d'Annemasse, a finalement été renvoyé au 17 février.
Les deux prévenus "ont sollicité un délai pour préparer leur défense" et sont "maintenus sous contrôle judiciaire", a précisé le procureur de Thonon-les-Bains, Xavier Goux-Thiercelin. De son côté, la direction de l'hôpital où l'agression s'est déroulée, a indiqué que son service des urgences resterait "fermé jusqu'à nouvel ordre".
Accompagnement psychologique renforcé
Alors que le personnel médical est encore sous le choc, un "accompagnement psychologique des équipes impliquées sera renforcé". "Compte tenu de la violence des faits, les équipes sont actuellement dans un état de grande fragilité émotionnelle et psychologique, et ne sont pas en mesure de reprendre leurs fonctions dans des conditions optimales", souligne l'établissement.
Quatorze soignants ont été directement impactés par cette agression. Sept personnes avaient même été victimes de fractures ou d’hématomes. Les deux hommes, venus consulter pour l'un d'entre eux aux urgences d'Annemasse et mécontents des délais d'attente, sont soupçonnés d'avoir agressé le personnel du service lors d'un épisode très violent.
"Tolérance zéro"
Selon le parquet, les deux frères âgés d'une trentaine d'années s'étaient enfuis à bord d'une voiture après l'agression avant d'être interpellés le jeudi 9 janvier. Ils contestent la version du personnel de l'hôpital et affirment que le frère du blessé a été pris à partie après avoir fait remarquer à une soignante qu'elle sentait l'alcool. Les deux frères disent avoir été molestés par plusieurs personnes et n'avoir fait que se défendre.
L'agression a suscité de nombreuses réactions dont celle du ministre de la Santé Yannick Neuder, qui s'est rendu samedi à Annemasse pour témoigner son soutien aux soignants, évoquant la "tolérance zéro" pour ce genre d'agression.