Bernard Accoyer, député UMP de Haute-Savoie et ancien président de l'Assemblée nationale, a prédit, ce lundi 27 mai, "des suites à la "déchirure" provoquée en France par l'instauration du mariage homosexuel, estimant que François Hollande "a fait une faute".
Chez nos confrères de LCI, le député-maire d'Annecy-le-Vieux, présent dimanche à la "Manif pour tous" y a vu une "manifestation massive, peu importe le chiffre exact, c'était évidemment au-dessus de 150.000" cités par la police, avec "une manifestation mobilisée, puissante, convaincue, déterminée".
"François Hollande a fait une faute", a accusé M. Accoyer, relevant que son prédécesseur socialiste François Mitterrand, "son mentor", avait "su faire machine arrière" sur l'enseignement privé. Or "sur une autre question de société doublée d'une question éthique", le chef de l'Etat "divise profondément le pays, passant en force sur le plan législatif, accélérant au dernier moment le calendrier". "Malheureusement pour notre pays, nous allons, sur ce point, voir la suite de cette déchirure", selon le responsable d'opposition.
Un peu plus tard, il a redit que "ce mouvement est très puissant. Sous une forme ou une autre, il va se prolonger". Il imagine "au moins une fois par an une grande manifestation pour faire prévaloir le droit de la famille en France".
"Ce malaise est beaucoup plus profond" que le débat sur la loi, selon le député. "Il tient à l'essentiel, un des pans qui ont fait toute la politique de la famille, tout le rassemblement de la communauté nationale autour de la famille", selon lui.
Il a accusé l'exécutif de ne "pas avoir cherché le moindre consensus" sur ces questions.
B. Accoyer regrette les ambiguïtés dans son parti
Dans son parti, il a regretté des "ambiguïtés. Certains ont dit: on va manifester contre la politique générale du gouvernement. D'autres, dont je suis, ont tenu à ce que le sens de notre engagement soit exclusivement réservé à la défense de la famille", a-t-il insisté.
M. Accoyer n'approuve ni l'appel de François Fillon à ne pas manifester, ni celui de Jean-François Copé à transformer l'engagement sociétal en engagement politique au sein de l'UMP.