Alors que les fouilles archéologiques avant travaux ont démarré ce lundi 14 mars 2016, les opposants au projet ne s’avouent pas vaincus. Ils mettent en avant une décision de la cour administrative d’appel de Lyon qui leur donne raison.
Les premiers coups de pelleteuse ont été donnés ce matin. Les fouilles archéologiques préventives doivent durer deux semaines. Elles ont été demandées par le préfet, le site de la presqu’île d’Albigny se trouve, en effet, à proximité de sites immergés du Néolithique, de l’âge de bronze et d’aménagements de berges de l’époque romaine.
Une fois ces fouilles terminées, le chantier de construction du Centre d’Expositions, de Séminaires et de Congrès (CESC) va pouvoir démarrer.
Un projet monumental, de plus de plus de 50 millions d’euros, qui fera d’Annecy selon les défenseurs du projet une destination incontournable pour le tourisme d’affaires. Ils espèrent 40 millions d’euros de retombées et près d'un millier emplois indirects.
Les opposants, eux, doutent de la rentabilité d’un tel projet et trouvent que le paysage lacustre va en souffrir. Ils multiplient donc les procédures.
La dernière en date, jugée par la Cour d’appel de Lyon le 23 février dernier leur donne raison. Elle confirme un arrêt du tribunal administratif de Grenoble qui avait partiellement invalidé le plan local d’urbanisme (PLU) d’Annecy-le-Vieux car il n’était pas en accord avec la loi littoral.
Pas de quoi stopper le projet selon le maire d’Annecy-le-Vieux, Bernard Accoyer qui promet que les observations de la cour d’appel seront prises en compte pour élaborer un nouveau PLU.
Reportage Nathalie Rapuc, Christian Mathieu et Azedine Kebabti