Une pyrénéenne de 53 ans, adepte du jeûne, veut se lancer dans l'ascension du Mont-Blanc, sans manger, en juillet prochain. Elle sera guidée par un ancien secouriste du PGHM de Chamonix. Un défi personnel mais aussi scientifique qu'elle souhaite partager avec des chercheurs.
Elle se présente comme thérapeute, "tendance hygiéniste" et pratique le jeûne depuis une quinzaine d'années. Installée au pied des Pyrénées, Isabelle Finck veut se lancer à l'assaut du Mont-Blanc en juillet prochain, sans manger. Elle cherche des scientifiques intéressés par son expérience.
A coup sûr le défi que s'est lancé Isabelle Finck va faire réagir ! En juillet prochain, elle veut en effet grimper sur le toit de l'Europe sans avoir rien mangé depuis plusieurs jours. Une folie ? Pas du tout évacue d'emblée Isabelle Finck ! "Je suis en bonne santé et je suis surveillée régulièrement au niveau cardiaque et sanguin" explique-t-elle.
La Pyrénéenne de 53 ans pratique le sport tout en jeûnant depuis longtemps. Elle déclare partir jusqu'à 15 jours pour de grandes marches de 40 à 50 kilomètres sans rien manger, et même parfois sans boire de la journée. "Tout le temps que le corps ne perd pas à digérer, il se régénère" explique-t-elle. "Et quand je suis épuisée, après 6 heures de marche, je m'allonge et je dors".
Pourquoi vouloir s'attaquer au Mont-Blanc ? "J'ai testé le jeûne au repos, en marchant, en faisant du sport, mais jamais à haute-altitude" justifie Isabelle Finck. "Je me suis dit, c'est quoi la plus haute montagne en Europe ? Le Mont-Blanc ? Alors, je vais le tenter" !
Avant de se lancer à l'assaut du Mont-Blanc, Isabelle Finck a commencé à s'entraîner sérieusement depuis quelques semaines. Elle s'astreint à une grosse sortie en montagne chaque semaine et à des séances quotidiennes dans une "chambre d'hypoxie" qui simule le manque d'oxygène en altitude.
Si la pratique du jeûne est déjà controversée, l'ascension du Mont-Blanc sans s'alimenter ne risque-t-elle pas d'être dangereuse ? Isabelle Finck se défend de vouloir prendre des risques inutiles : "mon mental veut le faire mais si mon corps ne peut pas, je m'arrêterai". Pour limiter les risques, elle sera accompagnée par un ancien secouriste du PGHM de Chamonix. Lui décidera du parcours précis en fonction de la météo et de son état de fatigue.
L'ascension est programmée vers le 10 juillet prochain. La Pyrénéenne a prévu d'arriver quelques jours avant et aura déjà commencé à jeûner. L'ascension devrait durer entre 1 et 2 jours. Une pause au refuge du Goûter est envisagée en cas de grosse fatigue.
Si son projet est d'abord "un défi personnel", Isabelle Finck espère aussi qu'il "servira aux autres". Elle cherche des médecins et des scientifiques intéressés par des mesures qui pourraient être effectuées avant, pendant et après l'ascension. Elle racontera toute son aventure sur une page Facebook dédiée.