La préfecture de Haute-Savoie appelle à la vigilance en montagne, rappelant que l'ascension du mont Blanc "est une affaire d'alpinistes encadrés ou aguerris". Deux personnes ont disparu alors qu'elles évoluaient sur la voie normale depuis le début de la semaine.
Deux disparitions en quelques jours dans l'ascension du mont Blanc. Alors qu'un alpiniste coréen est recherché par les secours en montagne sur la voie normale depuis mercredi, un autre homme a disparu alors qu'il évoluait sur le même itinéraire. "L'ascension est une affaire d'alpinistes encadrés ou aguerris", prévient la préfecture de Haute-Savoie qui lance un appel à la prudence ce vendredi 6 août.
"Outre le fait que ces recherches mobilisent les services de secours alors que le contexte sanitaire est plus que contraint actuellement, c’est dans les deux cas le défaut de maîtrise technique et la non prise en compte de conditions météorologiques difficiles qui a entraîné leur disparition", affirment les autorités dans un communiqué.
Les deux disparus étaient des alpinistes "peu expérimentés qui évoluaient seuls", nous indique le PGHM de Chamonix qui a envoyé des secouristes sur place à leur recherche et engagé des reconnaissances par hélicoptère. Pour l'heure, aucune trace des deux hommes n'a été retrouvée.
Manque de préparation
La première disparition a été signalée mardi soir. L'alpiniste ne s'est pas présenté au refuge du Goûter où il avait une réservation, déclenchant une vaste opération de recherches. Les mauvaises conditions météorologiques seraient en cause, d'importantes chutes de neige étant survenues le jour de sa disparition.
Et les recherches se sont intensifiées depuis qu'un Américain, aperçu au sommet du Mont-Blanc jeudi, est porté disparu. Il n'a plus donné de nouvelles depuis, alors qu'il devait se rendre au refuge du Goûter dans la nuit de jeudi à vendredi. Le PGHM de Chamonix évoque des cas "relativement similaires" où le manque de préparation est en cause.
"L’ascension du Mont-Blanc requiert un niveau haut niveau technique, quel que soit l’itinéraire emprunté : la voie normale n’est pas une voie facile", insiste la préfecture, estimant qu'"il n’est pas raisonnable pour les « apprentis alpinistes », qui ne connaissent pas le massif, de s’aventurer sur cette voie sans être encadrés par un guide de haute-montagne professionnel."