L'entraîneur d'Evian-Thonon-Gaillard, Pascal Dupraz veut savourer "un super moment à passer" contre le Paris Saint-Germain, ce mercredi 17 avril à Annecy en quart de finale de Coupe de France. Un match "dont il est difficile d'écrire le scénario à l'avance". Entretien.
Pascal Dupraz était l'invité du 12/13 de France 3 Alpes ce mercredi 17 avril à quelques heures du match événement: ETG-PSGD'autres questions...
Question: Comment se présente ce quart de finale de Coupe de France contre le PSG?
Pascal Dupraz: "Comme un super moment à passer face à un adversaire prestigieux, qui n'a pas perdu contre Barcelone (en Ligue des champions) et aurait même dû se qualifier. Le stade sera plein. Nous aurions même pu remplir plusieurs fois le Parc des Sports.
Sinon, je ne suis pas plus stressé pour ce match que pour un autre. A l'aller, en championnat, le PSG nous avait étouffé et quand on est entraîneur, il n'y a que la fierté qui te fait rester debout à ce moment-là. Là, il s'agit de Coupe de France et il est très difficile d'écrire le scénario à l'avance. Nous avons peut-être une chance sur 100 mais au fur et à mesure que l'on avancera dans le match, on en aura peut-être davantage. Tout dépendra, bien sûr, de la production des joueurs du PSG, mais aussi de la nôtre. Si les joueurs affichent les mêmes vertus que ces derniers temps on multipliera nos chances.
Et puis, toutes les équipes ont connu une élimination contre un plus faible qu'elle.
Question: Le résultat de mercredi peut-il conditionner la fin de la saison, en championnat, ou s'agit-il de compétitions bien distinctes?
Pascal Dupraz: "Rester qualifié en Coupe de France a permis notre redressement en championnat. Je l'espérais et c'est ce qui s'est produit. Cela a laissé les garçons en éveil. La Coupe de France leur a déjà apporté la victoire qui les fuyait en championnat.
Nous n'avons pas eu pour autant de cadences infernales : nous avons un effectif de 29 joueurs professionnels, qui sont au moins aussi bien préparés que les autres en Ligue 1, ce qui nous permet de mener deux compétitions de front".
Question: Quel sera le plan de jeu pour contrarier le PSG?
Pascal Dupraz: "Etre nous-mêmes. Les meilleurs joueront, en tenant compte de l'état de fraîcheur, bien sûr. Sinon, je reste convaincu que la défense à cinq que nous avons appliquée à l'aller en championnat pouvait être efficace. Bordeaux l'avait fait avant nous et Paris ne s'était pas créé beaucoup d'occasions... Malheureusement, quand nous sommes allés à Paris, le club sortait de la période de doute qu'elle venait de traverser. Et il avait enchaîné les résultats après".
Question: Que pensez-vous du projet parisien?
Pascal Dupraz: "Il fait du bien au football français car il permet de voir des vedettes jouer dans notre championnat. Cela a été tellement longtemps l'inverse avec les bons joueurs français qui partaient jouer à l'étranger. Et puis, pour un club comme l'ETG, disputer la même compétition que le PSG, même s'il on a l'impression que l'on n'a pas les mêmes atouts ni les mêmes armes, c'est aussi très gratifiant. Cela situe notre niveau de performance".
Question: Est-ce une fierté d'accueillir des joueurs comme Beckham, Ibrahimovic...?
Pascal Dupraz: "Oui. Ils sont tous aussi bons les uns que les autres et font se déplacer les foules. Mais, j'ai une crainte: que le vestiaire mansardé d'Annecy soit trop petit pour Zlatan. On s'en excuse à l'avance (sourire) !..."