La Suisse a consommé l'équivalent de sa production énergétique, à la date de ce mardi 12 avril. Une date symbolique qui marque la forte dépendance du pays à l'étranger en matière d'approvisionnement énergétique.
A 12 heures précisément, ce mardi 12 avril, la Suisse aura consommé ses réserves d'énergie pour l'année 2022, indique la Fondation suisse de l'énergie (SES).
À cette date symbolique, la Suisse redevient dépendante de ses importations de gaz, pétrole et uranium. Soit 102 jours après le début de l'année. Cette journée marque donc la forte dépendance de la Suisse à l'étranger en matière d'approvisionnement énergétique.
Tous les ans, près de 10 milliards de francs suisses sont dépensés pour satisfaire les besoins énergétiques, chez nos voisins helvétiques. Près de 72 % de l'énergie dépensée en Suisse proviendrait de l'étranger, selon l'étude de la SES.
Une part qui a cependant tendance à baisser selon la SES. Au cours des 20 dernières années, la Suisse a augmenté son indépendance énergétique d’environ 20 % en 2001 à plus de 25 % en 2019.
Seule l'année 2020, marquée par la pandémie de Covid-19, fait figure d'exception. Le pourcentage a ainsi grimpé à plus de 28 %, à cause de la demande en énergie en baisse et de l’arrêt d’une partie de l’économie.
La France mieux dotée, mais loin de l'Estonie
Selon le classement de la SES, la Suisse serait située en bas de classement des pays européens en matière d'autosuffisance énergétique.
La France, elle, serait autonome à 55,5 %. La date butoir, après laquelle le pays aurait consommé ses réserves d'énergie pour l'année 2022, est fixée au 21 juillet. L'Estonie occupe la tête de ce classement avec une indépendance énergétique d'environ 89,5 %. Le pays balte consommerait ainsi ses réserves énergétiques jusqu'au 22 novembre.