Le ministre de l'Education nationale a confirmé un assouplissement de la réforme des rythmes scolaires mais la spécificité "montagne", avec des écoles qui veulent dégager des heures pour offrir des cours de ski à leurs élèves, n'est toujours pas retenue. Alors les députés prennent la plume...
Martial Saddier a beau pointer à l'UMP, il dit se féliciter de l'évolution de la position du gouvernement sur la mise en oeuvre de la réforme des rythmes scolaires. Pour le député de Haute-Savoie, l'assouplissement devrait permettre "une meilleure prise en compte des enjeux locaux". Et en la matière, les montagnes des Alpes ont des besoins.
Dans ce contexte, le député-maire de Bonneville a donc saisi Benoit Hamon, le ministre de l'Education nationale, afin d'attirer son attention sur deux points :
"La nécessité d’accorder un délai supplémentaires aux collectivités pour la mise en oeuvre de cette réforme des rythmes scolaires dans ce nouveau cadre assoupli, leur permettant ainsi de trouver un consensus entre l’ensemble des acteurs (parents d’élèves, communautés éducatives, municipalités, inspections académiques…).
La défense de la spécificité des communes de montagne dans le cadre de cette réforme et notamment les stations de ski : la plupart des Français qui ont ramené une médaille des Jeux Olympiques de Sotchi ont participé en leur temps aux apprentissages de sports d’hiver le mercredi. La réforme des rythmes scolaires, telle qu’envisagée aujourd’hui, remettrait en cause 50 années d’apprentissage d’activités hivernales."
Comme beaucoup dans les Alpes, l'élu réclame ainsi que la spécificité des stations de ski soit prise en considération dans le cadre de l’assouplissement. Déjà, suite au discours de Manuel Valls sur la question, le Rectorat de Grenoble aurait promis d'examiner au plus vite les cas de Praz-sur-Arly, Combloux, Megève et Demi-Quartier qui pourraient bénéficier d'un assouplissement de la réforme dès la rentrée 2014-2015.