Pollution aux particules fines : l'heure du bilan dans les Alpes

"Air Rhône-Alpes", l'organisme chargé de la surveillance de la qualité de l'air, vient de publier le 1er bilan de l'épisode de pollution exceptionnelle que vient de vivre la région du 24 février au 6 mars et préconise pour la première fois des mesures à long terme

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11 jours consécutifs de pollution aux particules fines, c'est l'un des épisodes les plus sévères qu'ait connus la région, tant par sa durée que par son étendue.

Aucune zone n'a été épargnée. La pollution a touché les agglomérations bien sûr, mais aussi les zones rurales et les vallées alpines.

La qualité de l'air est passée au rouge, l'indice le plus mauvais mesuré par Air Rhône-Alpes. L'organisme de surveillance a même observé des concentrations maximales durant quatre jours, avec un pic le 27 février: 5 millions 400.000 habitants ont été concernés.


Selon Air Rhône-Alpes, la persistance de cette pollution s'explique par deux facteurs: la période hivernale, propice aux particules, et un anticyclone très stable sur la région. "Le problème, c'est que le caractère exceptionnel de cet épisode tend à se répéter désormais chaque hiver. La pollution liée aux poussières en suspension dans l'air est l'une des rares ces derniers temps à ne plus jamais diminuer" s'inquiète le directeur territorial d'Air-Rhône-Alpes, Didier Chapuis, sur le plateau du 12/13 de France 3 Alpes ce 13 mars.. 


A l'origine de cette pollution, deux sources principales, le chauffage individuel au bois ancien non performant (45% des émissions) et la circulation (24%). Les mesures de limitation de vitesse sont efficaces pour limiter l'impact du phénomène à court terme. Mais, selon Air Rhône Alpes, "il faut se préoccuper de la situation à plus long terme".

Il est temps de prendre toutes les mesures nécessaires


L'organisme, agréé par le Ministère de l'Ecologie, a pour mission d'évaluer et d'informer sur la qualité de l'air mais se doit aussi d'accompagner les décideurs dans l'élaboration et le suivi des plans d'actions visant à améliorer la qualité de l'air" et ne s'en prive pas dans la conclusion de son dernier bilan: "Il est temps de prendre toutes les mesures nécessaires pour inverser la tendance, la mauvaise qualité de l'air a des effets néfastes non seulement pour les personnes fragiles, mais à terme pour toute la population dont elle réduit l'espérance de vie".

"L'évolution des comportements individuels est essentielle. Elle peut être accéléré", préconise le rapport, "par le biais de dispositifs réglementaires au travers des plans d'action de l'Etat ou des collectivités locales"

Parmi les mesures préconisées:

- Améliorer le parc de d'appareils de chauffage au bois en imposant des appareils performants dans les zones sensibles

-Interdire la vente d'appareils non performants

-renouveler les véhicules anciens les plus polluants, en particulier les diesels responsables à 90% de l'émission de particules


 

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