Mis en examen pour "recel de provocation directe à un acte de terrorisme" après la découverte à son domicile de Fillinges d'une soixantaine de vidéos "de propagande barbares", l'homme de 28 ans n'aurait regardé ces vidéos "que par curiosité", selon sa soeur.
"C'est pas parce qu'il avait un drapeau et qu'il avait vu des vidéos qu'il pense que tout le monde mérite de mourir", déclare la jeune femme à propos de son frère. Elle avoue avoir, elle aussi, regardé "ces vidéos extrêmement violentes", "comme beaucoup de gens", selon elle.
Confiante, elle rejette l'idée que son frère puisse être en voie de radicalisation: "c'est vrai qu'il a la barbe, qu'il pratique vraiment, mais de là à ce qu'il parte en Syrie, non! Il le dit tout le temps."
Reportage d'Ingrid Pernet-Duparc et Christian Mathieu
C'est lors des perquisitions menées dans le cadre de l'état d'urgence que les gendarmes ont saisi un disque externe d'ordinateur dans lequel ont été découverts, selon le parquet, "66 fichiers constitués de vidéos sous format mp4 contenant des éléments de propagande relatifs aux conflits au Moyen-Orient, relatifs à l'action de l'organisation terroriste Daesh ou relatifs à l'incitation à rejoindre des camps d'entraînement ou à commettre des actes de guerre".
Placé sous contrôle judiciaire strict après sa mise en examen vendredi soir, l'homme est contraint de pointer au commissariat trois fois par jour et a été privé de tout moyen de communication.