Un ancien légionnaire de 50 ans s'est suicidé, ce mardi 3 juin, à Ugine. Il s'était visiblement "senti accusé" après avoir été entendu, en avril 2013, dans l'enquête sur la tuerie de Chevaline. Il ne s'agirait pas "de la raison principale ni unique de son geste", selon le procureur d'Annecy.
Âgé de 50 ans, cet ancien légionnaire et ancien parachutiste a été retrouvé mort à son domicile, il se serait tué avec une arme à feu. Une enquête sur les raisons de son geste a été confiée à la gendarmerie. En relation avec la famille de Sylvain Mollier, le cycliste savoyard abattu au cours de la tuerie de Chevaline, il avait été entendu dans le cadre de l'enquête.
"Il a laissé un mot de six ou sept pages dans lequel il indique qu'il a été perturbé par cette audition, qu'il s'est senti accusé", explique le procureur d'Annecy chargé de l'affaire de Chevaline. "Il n'en fait pas la raison principale ni unique de son geste", ajoute Eric Maillaud.
Il avait été entendu "pendant deux heures en avril 2013" dans le cadre de cette affaire, car il était en relation avec la famille de Sylvain Mollier. Détenteur de plusieurs armes déclarées, il n'était "pas le moins du monde" considéré comme un suspect dans cette affaire, précise M. Maillaud.
Reportage Céline Aubert et Christian Mathieu
Plus de 1300 personnes entendues
Plus de 1300 personnes ont été entendues en France et à l'étranger dans le cadre de cette affaire qui a fait quatre morts le 5 septembre 2012, au bord du lac d'Annecy.Saad al-Hilli, 50 ans, ingénieur britannique d'origine irakienne, sa femme de 47 ans et sa belle-mère de 74 ans, avaient été tués de plusieurs balles dans leur voiture, sur une petite route forestière proche de Chevaline, en Haute-Savoie.
Sylvain Mollier, probable victime collatérale, avait également été abattu. L'une des fillettes du couple al-Hilli avait été grièvement blessée tandis que la seconde, cachée sous les jambes de sa mère, s'en était miraculeusement sortie indemne.