En visite sur le site d'Eybens où la multinationale vient d'investir 55 Millions d'euros, le PDG de HP France était l'invité du 12/13 de France 3 Alpes. Au sujet du plan social annoncé par le groupe, il a confirmé qu'il y aurait des suppressions de postes en Isère.
"Depuis mon arrivée en juillet 2011, avec l'équipe de direction nous avons travaillé à créer de la croissance, pour préserver les emplois", explique le nouveau PDG de la multinationale américaine, Gérald Karsenti.
Il y aura un plan social, "mais celui-ci sera moins important que prévu", a-t-il ajouté, "fin décembre nous avons réussi à ramener le chiffre des suppressions d'emplois à 300 au lieu des 520 annoncés". Concernant les postes en Isère, il a confirmé un chiffre de "135 à 140 postes supprimés".
Gérald Karsenti a par ailleurs annoncé un plan d'embauche, toujours en Isère, "ou HP est historiquement implanté (HP y emploie plus de 2000 personnes)". Il y aurait en effet un projet de création de 50 postes en faveur des jeunes. "Nous allons les chercher dans les écoles d'ingénieurs, dans les écoles de commerce, et à l'université. Cela permettra de rééquilibrer la pyramide des âges".
Pendant ce temps, HP France investit 55 millions d'euros à Eybens
Les caméras n'étaient jamais entrées sur le site d'HP à Eybens, dans la banlieue grenobloise. L'investissement que vient d'y faire HP France est d'importance. Mais il ne devrait pas générer d'emploi.
Hewlett packard vient d'investir tout d'abord près de 5 millions d'euros dans ce « solution center ». Un solution center est une sorte de vitrine pour les grands groupes informatiques. Les commerciaux d'HP y reçoivent leurs clients, et leur font la démonstration des services qu'ils ont à leur offrir.
HP vient également d'investir plus de 50 millions d'euros dans un centre de données nouvelle génération. Le but, améliorer la performance des baies de calcul déjà en place, et diversifier les services proposés aux entreprises.
Si ces initiatives enthousiasment les dirigeants du groupe, elles ne suffisent pourtant pas à redonner le sourire aux syndicats. Ils attendent des embauches, mais ces centres de données ne vont créer que très peu d'emplois. Trop peu, pour contre balancer les suppressions. Il y a dix jours, un cadre européen annonçait aux salariés qu'il n'y aurait plus aucune création de postes dans la division des ordinateurs de bureaux, sur le site d'Eybens.
