Les responsables de la fédération Fracture ont rassemblé près d'un millier de personnes. Une opération escargots a ralenti la circulation le long de l'autoroute A 7 à partir du musée des Confluences.
Trois bus étaient prévus pour cette manifestation qui s'est déroulée entre Saint-Pierre-de-Chandieu et Lyon en passant par la vallée de L'Ozon. Saint-Romain-en-Gal, Condrieu le sud de Lyon.
Les manifestants se sont retrouvés au niveau de la gare de Feyzin. ils étaient entre 500 et 1000 personnes, dont les maires de Toussieu, Chaponnay, Marennes, Saint-Pierre-de-Chandieu, Mions, Saint-Symphorien-d'Ozon, Communay et Simandres.
Pour Gilles Renevier, le président de la fédération Fracture, « la présence des élus montre que la mobilisation prend de l'ampleur. Ils n'étaient pas dans le mouvement il y a quelques semaines. Désormais ils rattrapent le train en route, ce n'est pas si mal. » Le cortège se rendra à la préfecture ou un courrier sera remis à Michel Delpuech, le préfet, à l'adresse également du secrétaire d'Etat chargé des Transports, Alain Vidalies.
Hier, la fédération Fracture a reçu du ministère des transports un courrier qui ne satisfait les opposants qu'à moitié. Si l'enquête publique est reportée à l'été 2016 (compte-tenu de ce que le pont de Givors est toujours à l'étude), le maintien du fuseau du contournement ferroviaire par l'Est par le Val d'Ozon continue d'inquiéter. " Il ne témoigne d'aucune « remise en cause du tracé", déplore Fracture.
Par ailleurs, l'annonce de l'enquête publique à l'horizon de 2030 par le ministère constitue un "leurre", aux yeux des opposants au tracé. Appuyé sur les travaux de la Commission 21 dite "Duron", chargée d'évaluer les priorités en termes d'investissements ferroviaires et autoroutiers, elle risque de démobiliser les habitants. "L'échéance d'ici une quinzaine d'années est en réalité bien plus proche qu'on le croit. Compte-tenu de l'ampleur du projet, dans ce genre de travaux, 2030 c'est demain !", estime le président de la fédération.
En guise d'acte symbolique, les manifestants sont passés sur la future portion de l'autoroute A7 appelée à être déclassée à la demande du maire de Lyon.Manif escargots pour dire non à Gérard Collomb.
Symboliquement, en bus ainsi qu'on voiture, les manifestants ont roulé à toute petit allure afin de protester contre l'autre projet de contournement : le troisième anneau routier qui pourrait également passer par le Val d'Ozon, dans le prolongement de prolongement de l'A 432.
« Arrêtons de tout mettre chez nous, proteste Gilles Renevier. Nous voulons bien soutenir l'amélioration des conditions de vie au cœur de la ville de Lyon mais pas au prix des inconvénients accumulés dans notre secteur. » Les tenants d'un autre contournement demandent à ce que les tracés, autant ferroviaire qu'autoroutiers, passent réellement à l'extérieur de l'agglomération. Ils considère que le Val-d'Ozon est partie intégrante de l'agglomération, pas à l'extérieur de la Métropole.
Explications de Silvie Boschiero et Pierre Lachaux :