Le statut des animateurs pourrait évoluer à partir de septembre
Colonies de vacances : le CEE en danger ?
Les contrats d'engagement éducatif des animateurs de colonies de vacances font débat. Jugé illégal par la Cour de justice de l'Union Européenne, ce type de contrat pourrait être modifié par le Conseil d'Etat à la rentrée... Conséquence : une probable hausse du coût des séjours.
Les contrats d'engagement éducatif (CEE) des animateurs de colonies de vacances font débat. Jugé illégal par la Cour de Justice de l'Union Européenne, ce type de contrat pourrait être modifié par le Conseil d'Etat en septembre ... Des réactions dans un centre de vacances de la FOL à Lus-la-Croix-Haute (Drôme).
Ci-contre le reportage de J.Sauvadon & O.Denoyelle -
Edition 12/13 Rhône-Alpes - 18/08/11
Le contrat d'engagement éducatif déroge aux règles du droit du travail. Il ne prévoit pas de repos journalier minimum pour les animateurs : ces derniers assurent une présence continue auprès des enfants. Ce contrat est cependant limité à 80 jours par an. Des conditions de travail jugées inacceptables pour l'Union syndicale Solidaires Isère qui avait tiré la sonnette d'alarme et saisi le Conseil d'Etat puis la Cour de justice de l'Union Européenne en 2008. La CJUE a tranché en octobre dernier : ce type de contrat de travail n'est pas conforme à la législation européenne. A l'avenir, les animateurs pourraient devenir des salariés à part entière, mieux rémunérés, et bénéficier de repos plus conséquent. Mais ces nouvelles règles qui pourraient être imposées à partir de la rentrée par le Conseil d'Etat vont contraindre les structures d'accueil à renforcer leurs effectifs. Conséquence : des familles pénalisées en raison d'une probable hausse du coût des séjours en centres de loisirs et colonies de vacances. Pour les associations, au-delà de l'aspect financier, c'est la philosophie même des colonies de vacances qui est menacée....