La perpétuité pour Stéphane Moitoiret

Stéphane Moitoiret a été condamné à la perpétuité par la cour d'assises de l'Ain pour l'assassinat du petit Valentin

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La perpétuité pour Stéphane Moitoiret

L'assassion de Valentin, le petit isérois de Porcieu-Amblagnieu, a été condamné à la perpétuité ce jeudi 15 décembre. Sa complice écope de 18 ans de prison. En duplex des Assises de l'Ain, Béatrice Tardy revient sur ce verdict. Extrait du 19/20.

La défense de Stéphane Moitoiret a plaidé la folie, et donc l'irresponsabilité pénale. A la veille du verdict, 30 ans de réclusion criminelle avaient été requis contre lui.

La compagne de Stéphane Moitoiret, Noëlla Hégo, écope elle d'une peine de 18 ans de prison. Elle envisage de faire appel. 

Les arguments des avocats de Moitoiret

"Je vous demande du courage" pour "constater l'abolition de son discernement, non pas par pitié, vengeance ou crainte, mais par raison, libres que vous êtes", avait plaidé son avocat, Me Franck Berton, évoquant le "délire mystique" du couple formé par Moitoiret et Noëlla Hégo, avant qu'il ne tue Valentin de 44 coups de couteau, ce petit isérois de Porcieu-Amblagnieu.

Dénonçant une "volonté affichée du juger les fous", son autre conseil, Me Hubert Delarue a rappelé à la cour que depuis la loi sur l'hospitalisation d'office du 27 juillet 2011, il y avait "une autre voie" que la prison pour les "psychotiques dangereux".

Enfin, son troisième avocat, Me Pierre Pilloud, a dénoncé "l'hypocrisie" de ce procès, soulignant que le début de l'errance mystique du couple émaillée de divers incidents et de "discours délirants", ni les "services sociaux", ni la "gendarmerie" n'avaient donné suite.

Un verdict plus fort que les réquisitions

Mercredi, 30 ans de réclusion criminelle avaient été requis à l'encontre de Stéphane

Moitoiret. L'avocat général avait demandé aux jurés de la Cour d'Assises de l'Ain de retenir seulement "l'altération" de son discernement, et non pas "l'abolition".

"L'abolition du discernement ne présente pas de garantie, car il deviendra un malade avec tous les droits des malades", notamment celui de sortir prématurément de l'hôpital psychiatrique sur simple avis des médecins psychiatres, a dit l'avocat général.

16 à 18 ans de réclusion criminelle avaient aussi été requis à l'encontre de Noëlla Hégo,

considérée comme l'instigatrice du crime, et jugée pour "complicité".

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