La Savoie affiche un excès de mortalité de 41% depuis septembre par rapport à la même période l'année dernière. Une surmortalité qui touche également l'Isère et la Haute-Savoie depuis la seconde vague de Covid-19.
Déjà constatée lors de la première vague, la hausse de la mortalité marquera également le rebond de l'épidémie de Covid-19. Cette fois, le coronavirus touche plus durement la région Auvergne-Rhône-Alpes qu'au printemps dernier. Le nombre de personnes hospitalisées a dépassé des seuils jamais atteints, notamment en Isère. L'excès de mortalité constaté depuis septembre surpasse également celui de la première vague dans la région.
La Savoie est le troisième département le plus endeuillé de France, et le premier dans les Alpes du nord. Entre le 1er septembre et le 9 novembre 2020, il affiche une mortalité supérieure de 41% à la même période l'année précédente, selon l'Insee. Soit plus de 300 décès supplémentaires.
La Haute-Savoie et l'Isère affichent respectivement une hausse des décès de 31% et 34% depuis septembre. A titre de comparaison, le nombre de décès a augmenté de 28% à l'échelle régionale sur cette même période. Après la Guadeloupe, Auvergne-Rhône-Alpes est la région où la hausse des décès est la plus forte.
"Dans la région, les hommes (+ 30 %) semblent légèrement plus exposés à la surmortalité que les femmes (+ 25 %)", détaille l'Insee, précisant que ces chiffres sont "encore provisoires et seront révisés à la hausse prochainement".
La plupart des décès ont lieu à l'hôpital
Plus de la moitié des décès enregistrés depuis le 1er mars 2020 ont eu lieu à l'hôpital en Isère, Savoie et Haute-Savoie. La part des décès en milieu hospitalier était plus importante les années précédentes, car la mortalité au domicile des personnes a beaucoup augmenté cette année (27% de plus qu'en 2019). Le nombre de décès est également plus important en maison de retraite en 2020. Il a augmenté de 35% en l'espace d'un an.
Les personnes âgées sont les plus touchées
Depuis le printemps, dans les Alpes du nord, la mortalité affiche un léger retrait chez les personnes de moins de 64 ans par rapport aux années précédentes. Mais au-delà de cet âge, c'est l'inverse. Quelque 1 785 décès supplémentaires ont été enregistrés de mars à novembre 2020 dans les départements alpins par rapport à l'année précédente. Soit une hausse des décès de 20% chez les plus de 65 ans, dont la plupart concernent les personnes âgées de plus de 85 ans.