Ce mois de juillet 2014 est particulièrement pluvieux en Isère. Résultat, les fruits et les légumes sont attaqués par des champignons et moisissures qui mettent en péril la production.
Dans le nord, cela fait longtemps que les tomates sont plantées sous serres, mais ici, en Isère, les jardiniers amateurs n'ont pas cette habitude. Bien mal leur en a pris. Lors d'un mois de juillet normal, il tombe environ 60mm d'eau, une moyenne établie en Isère sur 30 ans. Cette année, le département reçu plus de 260mm!
Le mildiou, la plaie des tomates
Conséquences des intempéries: les maladies débarquent dans les potagers. Les tomates attrapent le mildiou, cette sécrétion produite par des pucerons,qui créée des tâches brunes et des moisissures blanches, rend la production impropre à la consommation. Les jardiniers avisés traitent leurs plants avec de la bouillie bordelaise, il suffit de deux heures d'éclaircies pour que ce produit soit efficace. Il est également conseillé d'enlever les feuilles tachées dès leur apparition, de les jeter loin de toutes cultures pour éviter toute contamination.
Les vignes souffrent aussi
Quant aux agricukteurs, ils subissent eux aussi le mauvais temps. Thomas Finot, viticulteur bio à Bernin, voit son raisin atteint par le champignon botrytis, qui n'apparaît normalement qu'en septembre. Il tente de sauver sa récolte avec ses décoctions de plantes et espère maintenant que le mois d'août ramènera le soleil et la chaleur. Non seulement il pourrait perdre en quantité, mais aussi en qualité. Ces attaques de champignons ont un effet sur le goût du raisin et du futur vin.Reportage de Valérie Chasteland et Aurélie Massait
Intervenants: Thomas Finot, viticulteur biologique à Bernin, André Bornard, responsable des Jardins familiaux de Grand Pré à Meylan