Le Parlement a adopté définitivement mercredi soir, le projet de loi de "reconquête de la biodiversité". Jusqu'au bout, le dernier débat aura été celui autour de l'interdiction des insecticides de la famille des néonicotinoïdes, utilisés dans l'agriculture et considérés comme tueurs d'abeilles.
Parmi plusieurs mesures importantes, cette loi biodiversité prévoit l'interdiction des néonicotinoïdes en 2018, avec des dérogations possibles jusque 2020, alors que la droite et certains élus de gauche, relayant les demandes d'agriculteurs, auraient voulu repousser cette interdiction à 2020 ou 2021.
Les organisations environnementales "se réjouissent"
Dans un communiqué commun, six organisations dont France Nature Environnement, le WWF et la Fondation Nicolas Hulot, "se réjouissent" de l'interdiction des néonicotinoïdes, des substances neurotoxiques, "tout en soulignant que le combat contre les intrants chimiques ne fait que commencer tant leurs dégâts sur la santé et l'environnement sont immenses".
"Leur retrait nécessite une prise de conscience générale et des moyens importants pour réussir une transition agricole inéluctable", soulignent-elles.
Les Républicains s'opposent et saisissent le Conseil constitutionnel
Ce vendredi, les députés Les Républicains ont annoncé avoir saisi le Conseil constitutionnel sur le projet de loi sur la reconquête de la biodiversité adopté cette semaine au Parlement.
Ils contestent notamment l'interdiction néonicotinoïdes, affirmant que cette interdiction viole à la fois le règlement européen sur la question et le principe de la liberté d'entreprendre.