L'un des derniers fabricants français de panneaux solaires va fermer définitivement en Isère, 162 emplois menacés

Après plusieurs années de déficit, Photowatt, l'un des derniers fabricants français de panneaux solaires, va fermer ses portes. Les 162 salariés de l'usine de Bourgoin-Jallieu, en Isère, risquent de perdre leur emploi.

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Le couperet est tombé dans la matinée de ce vendredi 24 janvier. L'entreprise Photowatt va fermer ses portes définitivement. Son usine située à Bourgoin-Jallieu (Isère) va cesser son activité dans les prochains mois. Un cycle de discussions doit s'ouvrir pour préparer l'avenir des 162 salariés.

La fin d'un savoir-faire français vieux de 46 ans

Créée par le géant de l'électronique Philips en 1979, l'entreprise Photowatt avait démarré son activité comme organisme de recherches œuvrant pour le développement de cellules photovoltaïques pour les satellites.

C'est en 1990 que Photowatt arrive à Bourgoin-Jallieu pour agrandir ses unités de recherche et de production. Classée à l'époque dans le top 3 mondial en matière de technologies mono et multicristallin, l'entreprise s'équipe en 2001 d'une ligne d'assemblage de panneaux photovoltaïques.

Mais au fil des ans, Photowatt a souffert et a été placée en redressement judiciaire. Elle avait été reprise par EDF Renouvelables. Malgré cela, des ateliers avaient progressivement fermé pour se concentrer sur les plaquettes de silicium, l'un des composants des cellules de panneaux solaires.

On perd entre 20 et 30 millions d'euros par an. Ce n'est plus tenable !

La direction d'EDF Renouvelables

Depuis plusieurs mois, EDF Renouvelables cherchait à se séparer de sa filiale notamment en raison de la concurrence chinoise qui "propose des panneaux beaucoup moins chers et dans des quantités gigantesques", rapporte un porte-parole de la direction.

Des discussions avaient été entamées en septembre dernier avec Carbon, une start-up qui porte un projet de giga-usine à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Un projet "peu crédible" qui brassait seulement "du vent", selon les syndicats qui avaient fermé la porte à ce business plan.

162 emplois menacés

Face à cette situation, EDF Renouvelables a choisi de baisser le rideau définitivement. Un plan de sauvegarde de l'emploi va être déclenché dans les prochains mois afin de discuter des 162 emplois menacés par cette fermeture.

C'est avec "tristesse", même s'ils "avaient conscience qu'une telle issue était plausible", que les salariés ont accueilli cette décision, a réagi l'intersyndicale de Photowatt dans un communiqué transmis à l'AFP.

"Nous attendons aujourd'hui de la part d'EDF qu'il agisse comme le grand groupe qu'il est, et qu'il traite les salariés de manière digne et respectueuse", a-t-elle ajouté, affirmant que la priorité était maintenant "d'avancer sur les négociations afin de trouver la meilleure solution pour chacun des salariés de Photowatt".

Dans le cadre du processus d'information-consultation des organisations syndicales, un cycle de discussions doit s'ouvrir dans les prochaines semaines pour préparer l'avenir des salariés. Le Comité social et économique (CSE) a été convoqué à une première réunion le 4 février. "Nous voulons trouver une solution personnalisée à chacun", assure un porte-parole de la direction d'EDF Renouvelables.

Cette procédure devrait durer environ trois mois. Et le groupe a indiqué d'ores et déjà chercher un repreneur pour le site - et non l'activité en elle-même - de Bourgoin-Jallieu.

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