Bourgoin-Jallieu a créé l'exploit face à Lyon, mercredi 15 janvier, en 16e de finale de la Coupe de France, l'emportant aux tirs au but. Réunis pour soutenir le petit poucet, les supporters ont salué un "match historique".
Un camouflet pour l'OL. Lyon a été éliminé mercredi 15 janvier de la Coupe de France dès les 16es de finale, aux tirs au but (2-2 ; 3-2 après t.a.b) par l'un de ses clubs partenaires, Bourgoin-Jallieu (Isère), équipe du haut de tableau de National 3 où les joueurs sont semi-professionnels. L'OL menait pourtant 2-1 à 20 minutes de la fin du temps réglementaire mais les Berjalliens sont revenus au score.
Cette séance de tirs au but a été un calvaire pour Alexandre Lacazette et Corentin Tolisso, deux figures majeures de l'Olympique lyonnais où ils ont été formés, qui ont manqué les deux premières tentatives de leur formation, arrêtées par le gardien Ronan Jay. De son côté, le gardien Lucas Perri n'a pu en repousser qu'une seule.
"Le Lyon est mort ce soir", s'écrie un supporter au coup de sifflet final. "C'est notre génération, ça fait plaisir. On en parlera encore dans 10 ou 20 ans. On est trop émus", s'enthousiasme un Berjallien qui a assisté à la rencontre depuis la fan zone, la rencontre se jouant à guichets fermés.

"Je n'ai même pas senti que j'avais froid", sourit un retraité, saluant un "match historique". "Prendre Lyon sur un match comme ça, c'est exceptionnel, c'était inconcevable. À domicile en plus", résume un supporter de Bourgoin.
Sous une température glaciale et sur un terrain bosselé, l'OL a de nouveau livré une trop pauvre performance dans la lignée de celles affichées depuis le début de l'année 2025. Les Lyonnais ont gagné contre le cours du jeu face à Montpellier (1-0) avant de perdre logiquement à Brest (2-1).
"Il y a un sentiment de honte sur ce match au cours duquel nous avons manqué de tout. Bourgoin a livré son match. Nous n'avons pas su répondre. Il va falloir vite y remédier car cela fait un moment que l'on est sur ce type de matches-là, depuis le début de l'année", a reconnu le directeur sportif, Mathieu Louis-Jean évoquant "une faute professionnelle".
"Ni fierté, ni honneur"
"Nous n'avons fait preuve ni de fierté, ni d'honneur. Il va falloir assumer la honte face à nos proches, aux gens qui aiment le club, nos dirigeants. C'est presque une tragédie", a commenté de son côté, l'entraîneur de Lyon, Pierre Sage.
Face aux Berjalliens, les Lyonnais ont vécu une première période difficile au cours de laquelle les Rhodaniens ont été menés à la marque sur un but de Mehdi Moujetzky qui a trompé Lucas Perri d'un bon tir croisé (21e).
Cet avantage était mérité car les Isérois ont eu les meilleures occasions. Perri a sauvé son équipe devant Pierre Kohser (12e) et Celal Bozkurt (16e) lequel s'est aussi monté très menaçant (29e).
Jusqu'alors en mode gestionnaire, Nemanja Matic, qui a fourni trop peu d'efforts dans l'entrejeu, a égalisé juste avant la mi-temps pour l'OL en reprenant victorieusement un centre délivré de l'aile droite par Saïd Benrahma (45e).
En seconde période, Georges Mikautadze, servi par Rayan Cherki, a donné l'avantage aux Lyonnais d'un tir croisé (64e) après que Imbert a manqué une belle occasion (62e). Ce but de l'international géorgien semblait devoir permettre à Lyon de se qualifier.
Doublé pour Moujetzky
Mais Moujetzky a réussi à remettre Bourgoin dans le coup en inscrivant son deuxième but de la soirée en profitant d'une mauvaise passe en retrait de Warmed Omari pour ajuster Perri (69e).
Par la suite, l'OL a manqué plusieurs opportunités de reprendre l'avantage, notamment par Malick Fofana qui a échoué devant la sortie du gardien Ronan Jay (73e) avant que Cherki ne manque le cadre sur un lob (73e). Fofana a lui aussi raté la cage à la réception d'un centre de Benrahma (75e).
L'Olympique Lyonnais est la première équipe de Ligue 1 à se faire éliminer par une équipe de 5e division depuis Bordeaux face à l'Ile Rousse en 2014. Dès le coup de sifflet final, les supporters berjalliens ont envahi le terrain de manière festive mais des échauffourées ont éclaté avec des ultras lyonnais. Selon la préfecture de l'Isère, il n'y a pas eu d'interpellations.